Les chemins de fer tchèques en quête d'un nouveau souffle
Ceske drahy, la compagnie des chemins de fer tchèques, souffre d'une désaffection des voyageurs pour ses services. Avec seulement 175 millions de clients en 2002, soit le plus faible résultat de son histoire, elle a subi une baisse inquiétante de la fréquentation de ses trains, enregistrant une perte financière de près de 80 millions d'euros. Et la tendance tend pour l'instant à se confirmer, puisque pour janvier et février de cette année, les chemins de fer ont constaté une nouvelle baisse de fréquentation, de 12% par rapport à 2002. En réaction, la nouvelle direction envisage donc une révision à la baisse de ses tarifs de voyages.
Désireuse de ne plus traverser la république de long en large avec des trains à moitié vides, comme cela a souvent été le cas ces dernières années, la compagnie des chemins de fer tchèques a pris le taureau par les cornes en décidant, notamment, de reconsidérer vers le bas sa grille tarifaire et de réviser son système de réductions. Et si le projet de réforme, actuellement en préparation, était adopté par la direction, certaines de ces nouvelles mesures pourraient être mises en application à partir de mi-juin prochain. Dès lors, le train redeviendrait un moyen de transport abordable pour la majorité des bourses tchèques.
Depuis quelque temps, pourtant, Ceske drahy propose à ses utilisateurs réguliers toute une série de cartes qui, pour une somme modique, permettent d'obtenir des réductions allant jusqu'à 60% du prix d'un voyage normal lors de l'achat d'un billet au guichet. Environ un million de personnes sont ainsi, cette année, en possession de la carte la plus fréquemment utilisée, la fameuse Carte Z. Seulement voilà, ce système de réductions et l'obtention des cartes se révèlent par trop compliqués et contraignants pour les voyageurs occasionnels et les non avertis. Le chef d'exploitation des chemins de fer tchèques, lui-même, avouait d'ailleurs récemment que, lors de l'instauration du système, plusieurs explications lui avaient été nécessaires avant de bien comprendre son fonctionnement. Pas étonnant, par conséquent, que l'autocar, moins cher et plus ponctuel que le train, et dont les lignes régulières sont également très développées dans l'ensemble du pays, ait conquis, ces derniers temps, les faveurs des voyageurs. C'est pourquoi donc, le rail tchèque, qui se retrouve aujourd'hui dans une situation financière critique et embarrassante, a décidé de repartir à la relance et de reconquérir ses clients voyageurs.