Le gouvernement poursuit son projet de réforme des finances publiques

Le gouvernement continue dans son plan de réforme. Dernières touches prévues : l'épargne à la construction et l'imposition des sociétés.

Le cabinet tchèque fignole son projet de réforme des finances publiques, une réforme imposée par la nécessité d'abaisser le déficit budgétaire et se rapprocher, ainsi, dans les trois années à venir, des critères de Maastricht. Ce sont des critères qui devraient ouvrir la porte à l'adoption de l'euro par la Tchéquie, après son adhésion à l'Union européenne, en 2004. Après les restrictions prévues, il s'agit, maintenant, de la baisse de l'imposition des sociétés. Ces dernières paient, actuellement, dans les 31 % d'impôts. Leur imposition devrait être abaissée, progressivement, pour n'atteindre que 24 %. Le gouvernement prévoit, aussi, une baisse des impôts des familles nombreuses. Le contribuable devrait décompter dans les 70 euros de plus de son revenu imposable pour chaque enfant. La baisse de l'imposition des sociétés ne plaît pas du tout aux syndicats, qui pensent organiser des manifestations contre les plans du gouvernement. L'argumentation du cabinet du Premier ministre, Vladimir Spidla, est clair : c'est la seule manière de faire progresser l'économie nationale.

Développement oui, mais aussi nouvelles restrictions, avec la baisse des subventions de l'Etat dans le cas de l'épargne à la construction. Une baisse qui devrait représenter dans les 50 euros, avec une augmentation du délai de l'épargne. De cinq, il devrait passer à six ans. En plus de cela, les enfants en bas âge ne bénéficieront plus des subventions. Pour les personnes qui utilisent l'épargne à la construction en vue de construire vraiment, le gouvernement prévoit certains avantages. En effet, beaucoup de Tchèques contractent une épargne à la construction à la place d'une épargne classique, en raison des subventions, justement, et de meilleures conditions, taux d'intérêt par exemple. Rappelons, aussi, que les mesures envisagées par le gouvernement ne concernent pas les plus de cinq millions d'épargnants à la construction actuels. Elles ne toucheront que les futurs épargnants, après le 1er janvier de l'année prochaine.