Lettres, lettres, lettres ...
Merci de nous écouter, merci de nous écrire. Vos lettres et vos messages sont pour nous non seulement les meilleurs récompenses pour notre travail, mais sont indispensables aussi pour l'existence de cette rubrique dans laquelle nous souhaitons vous céder le micro et inverser les rôles. C'est la seule rubrique qui nous permet d'être en quelque sorte les auditeurs de nos auditeurs.
"J'apprécie votre nouvelle émission "Le tchèque du bout de la langue" qui m'encourage à apprendre votre langue, nous écrit M. Pierre Cheyrou de France. Mes objectifs sont très modestes en raison du niveau de difficulté en particulier pour la grammaire: savoir lire correctement les mots et connaître le vocabulaire de base d'un touriste. Rien n'est plus frustrant que de ne pas pouvoir dire bonjour, au revoir, merci, ce qui était mon cas lors de mes séjours en République tchèque. Je progresse "doucement" encouragé par quelques mots que j'avais assimilé "involontairement": ulice (la rue), námestí (la place), restaurace (le restaurant), pivo ( la bière), etc."
Souhaitons donc à M. Cheyrou des progrès rapides dans la découverte de la langue tchèque. Quant à M. Gilles Gauthier du Radio Club du Perche en France, il s'est laissé inspirer, sans aucun doute lui aussi, par la rubrique de Guillaume Narguet. Il cite deux proverbes français "Quand le chat n'est pas là, les souris dansent" et "La nuit tous les chats son gris" et demande s'il y a ce genre d'expression aussi dans notre langue.
Nous avons en langue tchèque un proverbe quasi identique "Kocour neni doma, mysi maji bal" ce qui veut dire "Le chat n'est pas à la maison, les souris donnent un bal". La version tchèque du second proverbe diffère assez de sa forme française. Au lieu de dire "La nuit tous les chats sont gris", un Tchèque dira "Potme kazda krava cerna" ce qui veut dire "Dans l'obscurité toutes les vaches sont noires."
Dans un message électronique de M. Philippe Marsan de France nous avons trouvé tout un résumé de sa vie avec la radio, un curriculum vitae qui n'est pas dépourvu d'une certaine nostalgie. Il nous a écrit:" C'est à l'âge de 15 ans, en 1965 que je me suis intéressé à la radio. J'allais le jeudi après-midi chez un camarade de lycée dont le père était radioamateur. Nous bricolions à l'époque les postes à lampes. En ondes courtes, on captait bien, près de Bordeaux, en français: Pékin, Tirana, Moscou, Washington, la BBC, RFI qui ne s'appelait pas encore RFI à l'époque d'ailleurs, c'était l'ORTF... C'était le temps des copains, du vinyl, du 45 tours, des électrophones portables, des hallicrafters avec leur grosse masse, leur poids démesuré, et les lampes, toujours présentes... On recevait alors quelques QSL, des calendriers superbes comme ceux venus de Chine... Puis le temps passa, le mariage, la famille, les enfants, et maintenant, à nouveau, depuis 1999, avec des anciens récepteurs de collection, comme lors de mes 15 ans, de ma tendre adolescence, j'écoute à nouveau de merveilleuses stations internationales comme Radio Prague ..."
En effet M. Marsan est toujours passionné par la radio. "Je suis toujours participant à la création d'un musée de la TSF sur le lieu de la Croix d'Hins près de Bordeaux, écrit-il, le projet avance à petits pas... Ce n'est pas facile, il faut trouver un terrain, des locaux, et puis, il y a aussi les collègues de l'aviation, car en ce lieu il y eut un aérodrome en 1909, implanté avant la station Radio - Lafayette." M. Marsan nous demande aussi quels sont aujourd'hui les animateurs et journalistes à la rédaction française de Radio Prague. "Je crois qu'Astrid Hofmanova est partie, également Omar Mounir, écrit-il, j'entends toujours avec plaisir Magdalena Segertova, Alain Slivinsky, et d'autres encore, toujours un plaisir de vous écouter et de correspondre avec la rédaction."
Oui, M. Marsan, vous avez raison. Astrid Hofmanova et Omar Mounir sont partis de la rédaction, Astrid dans le domaine commercial, Omar s'est consacré entièrement à la littérature. Ils ont été relayés par deux jeunes Français de talent, Guillaume Narguet et Alexis Rosenzweig, qui ont découvert, avec une rapidité surprenante, les secrets du travail à la radio. Désormais, ceux qui nous écoutent régulièrement entendent leurs voix pratiquement tous les jours.
Du 28 février au 7 mars, plus de 600 000 visiteurs se sont rendus au célèbre salon de l'agriculture à Paris où, cette année, la région Poitou-Charentes est à l'honneur, nous signale M. Paul Jamet de France. "Existe-t-il dans votre pays un tel salon? Un salon de l'alimentation? Un salon des vins, de la bière? En France, la notion de qualité des aliments prend une place centrale. La richesse des produits du terroir fait partie de la culture française. Le salon de l'agriculture est un lieu ou toutes les provinces organisent des dégustations-ventes de leurs produits. Il est donc possible de faire en quelques heures un voyage gastronomique au coeur des régions. A cela vous ajoutez les animaux, les fleurs, y compris celles des tropiques et vous comprendrez le succès de ce salon, reflet de la première agriculture d'Europe."
Sans pouvoir se mesurer à la France, la Tchéquie ne manque pas non plus de salons et de foires agricoles et gastronomiques. La liste de toutes ces manifestations est longue et riche. Tous les ans on organise en Tchéquie, entre autres, la foire internationale de l'alimentation SALIMA, la foire de la agriculture, des eaux et des forêts "La Terre nourricière", la foire du jardinage "Le jardin de la Bohême", et bien sûr aussi les salons du vin et de la bière. Quant aux fleurs on les expose surtout dans le cadre de l'exposition Flora Olomouc qui a deux étapes, printanière et estivale.
Et c'est tout pour aujourd'hui. Merci d'avoir suivi cette émission. Nous vous prions de continuer à nous écouter et de nous écrire vos commentaires et suggestions. A bientôt!