Correspondance depuis Bruxelles sur la présence tchèque au sommet de l'U.E.

Le sommet de l'U.E. à Bruxelles, photo: CTK

Le Premier ministre, Vladimir Spidla, et le chef de la diplomatie, Cyril Svoboda, ont représenté la République tchèque au sommet de l'Union européenne, à Bruxelles. Le sommet a été précédé d'une rencontre du groupe de Visegrad avec les pays du Bénélux, la troisième du genre, au cours de laquelle les petits pays ont harmonisé leurs attitudes pour le sommet. Avec quelles conclusions principales le sommet des 25 chefs d'Etat et de gouvernement s'est terminé à Bruxelles? Une question pour notre envoyé spécial, Alexis Rosenzweig, qui était dans la délégation des journalistes:

Le sommet de l'U.E. à Bruxelles,  photo: CTK
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne ont approuvé, au sommet de Bruxelles, un plan anti-terroriste. L'ancien secrétaire d'Etat à l'Intérieur néerlandais, Gijs de Vries, a été nommé au poste de "Monsieur terroriste." Il sera chargé de coordonner l'action des 25 en matière de lutte anti-terroriste et devra veiller au fonctionnement d'une future cellule d'échanges de renseignements. Symboliquement, les 25 vont anticiper l'application de la clause de solidarité inscrite dans le projet de Constitution européenne. Elle prévoit que l'Union mobilise tous les instruments à sa disposition, y compris les moyens militaires mis à sa disposition par les Etats membres si l'un d'eux fait l'objet d'une attaque terroriste. Les chefs d'Etat s'engagent aussi à mettre en oeuvre rapidement le mandat d'arrêt européen et la directive cadre harmonisant la définition du crime de terroriste ainsi que sa répression. De même, ils promettent de mettre en place des équipes communes d'enquête sur le terrorisme au sein d'Europol. L'introduction de mesures biométriques dans des puces qui seront incluses dans des visas et des passeports sera généralisée d'ici à la fin 2005, au lieu de 2007.

Deux semaines après les attentats de Madrid, les dirigeants européens ont donc refait leur l'unité, au sommet de Bruxelles, en renforçant l'arsenal anti-terroriste de l'Union et en décidant d'adopter, au plus tard en juin, la première Constitution européenne. Côté tchèque, les résultats obtenus sont considérés comme encourageants.

Pavel Telicka, qui deviendra le mois prochain le premier commissaire européen tchèque, fait le bilan de ce sommet pour Radio Prague :

M.Telicka, quelle a été l'atmosphère générale de ce sommet?

" Je crois que l'atmosphère est bonne et que tous espèrent que les positions sont très bonnes pour la conclusion de la conférence intergouvernementale."

La République tchèque, a-t-elle réussi à faire entendre sa voix?

"Oui, tout à fait."

La proposition de Vladimir Spidla concernant une force des pompiers européenne a-t-elle reçu un bon écho?

"Oui, je crois que oui. C'est une idée qui doit d'abord être traitée à un niveau politique avant d'être soumise à un prochain sommet."