Les hommes politiques face aux résultats électoraux
Les résultats électoraux ont suscité toute une gamme de réactions chez les hommes politiques.
Quant au deuxième homme du parti social-démocrate, Stanislav Gross, vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, il admet qu'on pourrait procéder à des changements dans le cabinet actuel: "Bien sûr, il peut y avoir un débat sur les changements au sein du gouvernement, mais en principe, un tel débat serait encore prématuré."
Ces réactions contrastaient évidement avec celle de Mirek Topolanek, leader du Parti civique démocrate (ODS), qui est, avec 30 % des suffrages obtenus, vainqueur de ces élections. A son avis, les partis de la coalition devraient tirer maintenant les conséquences de leur échec électoral. Il a esquissé aussi les futures initiatives de son parti : "Nous allons faire pression sur le gouvernement lors de chaque vote à la Chambre des députés sur des lois importantes, comme nous l'avons fait d'ailleurs jusqu'à présent. Le conseil exécutif du Parti civique démocrate doit prendre une décision sur les mesures à prendre. Je ne veux pas anticiper sur les événements. Il faut décider si, éventuellement, nous présenteront nous-mêmes une loi, ou si nous allons déposer une motion de censure contre le gouvernement, etc. Tout cela doit être décidé par l'organe suprême du parti entre les congrès, à savoir le conseil exécutif." En effet, à l'issue de sa réunion de ce lundi, le conseil exécutif de l'ODS a appelé le gouvernement à initier le vote d'une motion de soutien à la Chambre des députés. Si le cabinet fait la sourde oreille, l'ODS déposera une motion de censure contre lui.Parmi les gagnants des élections il y a également, outre l'ODS et les communistes, une nouvelle formation indépendante, Les Démocrates européens (SNK-ED), créée autour du sénateur et ancien ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Klaus, Josef Zieleniec. Selon ce dernier, les résultats électoraux démontrent que les gens ont besoin d'une alternative politique non socialiste. Il précise : "Il manque ici une force politique qui ne prendrait pas l'Europe pour une menace contre notre Etat, contre notre peuple, contre nos citoyens, mais qui considérerait l'Europe et l'entrée dans l'Union européenne comme une chance, comme un défi et un appel au travail créateur."