Les hommes politiques face aux résultats électoraux

Le Premier ministre Vladimir Spidla, photo: CTK

Les résultats électoraux ont suscité toute une gamme de réactions chez les hommes politiques.

Le Premier ministre Vladimir Spidla,  photo: CTK
Le Premier ministre tchèque Vladimir Spidla ne cachait pas sa déception face aux résultats de ces élections, la faible participation des électeurs et l'échec relatif de son parti. Il a aussi réagi aux critiques, formulées par les partis d'opposition et même au sein de la social-démocratie, certains demandant la convocation du congrès extraordinaire de la Social-démocratie, des changements dans la direction du parti et un remaniement du gouvernement. Vladimir Spidla a laissé entendre que, malgré l'échec électoral, il ne voulait pas rendre les armes. Il envisage cependant de poser la question de confiance en sa personne au comité exécutif de son parti. "Je trouve qu'il nous faut maintenant poursuivre et aller jusqu'au bout de notre mandat, a-t-il dit, parce qu'il est évident qu'à la mi-temps de leurs mandats les partis gouvernementaux ont toujours des problèmes. (...) J'envisage de présenter au comité exécutif central du Parti social-démocrate un débat sur les alternatives possibles, sur la confiance en une certaine conception politique ce qui est évidemment lié avec la confiance personnelle. (...) Nous avons été très affaiblis par les disputes au sein du parti, par le fait que certains membres mettraient en avant leurs intérêts personnels. Dans certains cas ils souhaitaient apparemment notre échec électoral. Cela aussi fera partie de ce débat politique."

Quant au deuxième homme du parti social-démocrate, Stanislav Gross, vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, il admet qu'on pourrait procéder à des changements dans le cabinet actuel: "Bien sûr, il peut y avoir un débat sur les changements au sein du gouvernement, mais en principe, un tel débat serait encore prématuré."

Mirek Topolanek et Jan Zahradil,  photo: CTK
Ces réactions contrastaient évidement avec celle de Mirek Topolanek, leader du Parti civique démocrate (ODS), qui est, avec 30 % des suffrages obtenus, vainqueur de ces élections. A son avis, les partis de la coalition devraient tirer maintenant les conséquences de leur échec électoral. Il a esquissé aussi les futures initiatives de son parti : "Nous allons faire pression sur le gouvernement lors de chaque vote à la Chambre des députés sur des lois importantes, comme nous l'avons fait d'ailleurs jusqu'à présent. Le conseil exécutif du Parti civique démocrate doit prendre une décision sur les mesures à prendre. Je ne veux pas anticiper sur les événements. Il faut décider si, éventuellement, nous présenteront nous-mêmes une loi, ou si nous allons déposer une motion de censure contre le gouvernement, etc. Tout cela doit être décidé par l'organe suprême du parti entre les congrès, à savoir le conseil exécutif." En effet, à l'issue de sa réunion de ce lundi, le conseil exécutif de l'ODS a appelé le gouvernement à initier le vote d'une motion de soutien à la Chambre des députés. Si le cabinet fait la sourde oreille, l'ODS déposera une motion de censure contre lui.

Parmi les gagnants des élections il y a également, outre l'ODS et les communistes, une nouvelle formation indépendante, Les Démocrates européens (SNK-ED), créée autour du sénateur et ancien ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Klaus, Josef Zieleniec. Selon ce dernier, les résultats électoraux démontrent que les gens ont besoin d'une alternative politique non socialiste. Il précise : "Il manque ici une force politique qui ne prendrait pas l'Europe pour une menace contre notre Etat, contre notre peuple, contre nos citoyens, mais qui considérerait l'Europe et l'entrée dans l'Union européenne comme une chance, comme un défi et un appel au travail créateur."