Des députés français à Prague, témoins de la crise gouvernementale tchèque
Une délégation de députés français est à Prague depuis lundi. Cette visite, prévue depuis longtemps, tombe en pleine crise gouvernementale à Prague. Le ministre des Affaires étrangères tchèque, Cyril Svoboda, a d'ailleurs dû annuler l'une des réunions prévues au programme. Alexis Rosenzweig s'est entretenu avec l'un de ces membres du Parlement français, le député socialiste Jérôme Lambert, à qui il a demandé de préciser les objectifs de cette visite.
"C'est une visite qui s'inscrit dans un cadre assez large. La délégation européenne du Parlement français a déjà depuis quelques années la volonté de multiplier les contacts directs avec nos homologues des différents parlements de l'UE. Nous pensons qu'il est important d'organiser le travail interparlementaire au sein des institutions européennes"
Votre visite intervient à un mauvais moment...
"Nous ne l'avions pas envisagée comme ça, c'est clair...Mais c'est un moment intense de la vie politique tchèque et de ce point de vue là, nous sommes assez intéressés d'être les témoins de cette vie démocratique parlementaire et gouvernementale.
"Je suis socialiste, et évidemment je regrette la défaite de la coalition gouvernementale tchèque. En France, la situation est un peu semblable puisque la coalition gouvernementale a subi un grave revers, qui, à l'inverse d'ici, nous a profité. Mais chaque pays à ses règles de vie démocratique et sa pratique. Certaines sont des démocraties récentes, d'autres plus anciennes. Il ne m'appartient pas de juger si les Tchèques ont raison ou pas de provoquer une crise politique."
La Tchéquie n'a pas encore d'expérience en matière de démocratie européenne. Comment considérez-vous le fait que le résultat d'élections européennes soit la chute du gouvernement national ? Est-ce que ça doit être le cas en France selon vous?
"Je crois qu'il est normal que les gouvernements tirent les leçons des élections. Je déplore qu'en France, le gouvernement n'ai pas su jusqu'à présent tirer les leçons de ce qu'a pu lui dire le peuple français quant aux orientations de sa politique européenne, qui ne semble pas tout à fait convenir."
