Milan Baros, la nouvelle perle du football tchèque, revient de loin après une saison presque entièrement gâchée.
Milan Baros, peu avant son départ pour le Portugal en compagnie de ses coéquipiers, ne laissait aucun doute planer sur les ambitions de la sélection tchèque à l'Euro, une compétition qu'il dispute pour la première fois.
Déjà comparé aux plus grands par les commentateurs du pays après ses premières sorties, Milan Baros fut remarqué dès 1999 par les conseillers de Gérard Houiller, entraîneur jusqu'à la fin de cette saison du prestigieux club anglais de Liverpool. Les dirigeants des Reds étaient à tel point persuadés du talent du jeune homme alors âgé d'à peine 17 ans, qu'il lui firent signer un contrat tout en le laissant progresser quelques mois encore au sein de son club formateur.
Aujourd'hui, on ne doit pas être mécontent outre-Manche d'avoir acquis ce nouveau prodige pour la "modique" somme de trois millions d'euros. Néanmoins, même avant sa blessure, l'attaquant tchèque, qui retrouva à Liverpool ses compatriotes Vladimir Smicer et Patrick Berger, a dû faire face à une concurrence impitoyable au sein de l'équipe. "J'ai dû travailler comme un fou pour retrouver la forme, c'était vital", déclare l'intéressé, aujourd'hui meilleur buteur de l'Euro. Il pourrait d'ailleurs espérer accrocher le record de neuf buts inscrits dans la compétition, encore détenu par Michel Platini, s'il continue sur sa lancée et ne se fait pas devancer sur la ligne par le batave Ruud van Nistelrooy.La nouvelle vedette du football tchèque, même si le plus difficile a déjà été accompli, pourra alors mettre une performance exceptionnelle à son actif pour obtenir la reconnaissance de ses pairs. Une reconnaissance dont il va avoir besoin la saison prochaine, puisque la concurrence sera à nouveau rude parmi les chasseurs de buts des Reds, avec l'arrivée du meilleur marqueur du championnat français 2003/2004, Djibril Cissé.