Foot - éliminatoires Mondial 2006 : faux départ des Tchèques aux Pays-Bas

Andre Ooijer et Jan Koller, photo: CTK

L'équipe nationale tchèque de football a entamé par une défaite sa campagne qualificative pour la Coupe du monde 2006 en Allemagne. Mercredi soir, à l'Amsterdam Arena, les hommes du sélectionneur Karel Brückner se sont inclinés face aux Pays-Bas (0-2).

Andre Ooijer et Jan Koller,  photo: CTK
La confrontation entre les deux demi-finalistes malheureux du dernier championnat d'Europe n'a été que la pâle copie des sommets atteints en juin, au Portugal, lorsqu'à l'issue d'un match complètement fou, des Tchèques euphoriques avaient alors eu raison de Néerlandais pourtant très inspirés (3-2).

Cette fois-ci, face à une équipe batave en pleine mutation suite aux départs en retraite de plusieurs joueurs cadres et à la nomination de Marco Van Basten au poste de sélectionneur, les Tchèques se présentaient non seulement sans leur habituel leader, Pavel Nedved, mais également privés de Karel Poborsky, Tomas Galasek et Vladimir Smicer, soit quatre titulaires à part entière.

Malgré cet handicap, ce sont les partenaires du nouveau capitaine Jan Koller, peut-être vexés par l'exécution pour le moins folklorique de leur hymne national avant le coup d'envoi, qui se montraient les plus actifs en début de match. Les Tchèques avaient décidé d'exercer un pressing très haut dans le camp orange, contraignant ainsi les défenseurs néerlandais à avoir recours à un jeu long approximatif pour trouver leurs attaquants. De cette relance au petit bonheur la chance, le trio offensif incarné par Tomas Rosicky, Marek Heinz et Milan Baros en disposait à merveille pour, une fois le ballon récupéré, porter rapidement un danger de plus en plus consistant devant la cage adverse. Las, ces contre-attaques habilement menées trouvaient à chaque fois sur leur chemin un Edwin Van der Sar inspiré et finalement décisif.

A la demi- heure de jeu, en effet, peu après que le duo Marek Heinz - Jan Koller n'ait pas exploité au mieux une situation de deux contre un prometteuse, l'avant-centre Pierre Van Hooijdonk profitait d'une grossière erreur de la défense centrale tchèque pour ouvrir le score. Jamais dangereux jusqu'alors, les Néerlandais venaient de frapper à la première occasion qui s'était présentée à eux. 1 à 0 à la mi-temps, les Tchèques pouvaient déjà commencer à se mordre les doigts de n'avoir pas fait preuve de plus de réalisme en temps voulu.

Tomas Rosicky et Mark van Bommel
Au retour des vestiaires, la malchance venait également se mêler à l'affaire. Sans faire preuve d'un quelconque génie, ce sont néanmoins les Tchèques qui dirigeaient la manoeuvre et dictaient le tempo des débats. Et à la 51e minute, le géant Jan Koller était à deux doigts de l'égalisation lorsque sa tête décroisée trouvait la barre transversale d'un Van der Sar pris à contre-pied et archi-battu sur le coup. Pas vernis, les Tchèques ne l'étaient pas plus par la suite lorsque l'arbitre allemand Markus Merk, guère inspiré sur l'ensemble de la partie, fermait les yeux sur deux interventions litigieuses dans la surface de réparation hollandaise sur Milan Baros.

Et ce qui devait arriver arriva donc. A cinq minutes du coup de sifflet final, Van Hooijdonk, en embuscade derrière le stoppeur René Bolf de nouveau hésitant et coupable, doublait la mise. La messe était dite et les chorales bataves pouvaient s'en donner à coeur joie. Quant aux Tchèques, absents des trois dernières Coupes du monde, ils savaient, en quittant le terrain la tête basse, qu'ils n'auront déjà plus le droit à l'erreur lors de la réception de la Roumanie, autre favori du groupe 1, à Prague, le 9 octobre prochain.