L'Armée tchèque poursuit son engagement dans la KFOR
La République tchèque continue de considérer la situation dans les Balkans comme l'une des priorités de sa politique extérieure. Lundi, le 6e bataillon tchéco-slovaque de la force multinationale de l'OTAN, KFOR, s'envolera, en effet, pour le Kosovo. Dans la province du sud de la Serbie, le contingent, composé de 390 hommes, poursuivra donc la délicate opération de maintien de la paix engagée par l'OTAN en 1999.
C'est sur la place de Zatec, petite ville de garnison du nord-ouest de la Bohême, que le chef d'Etat-Major de l'Armée tchèque a passé en revue, ce vendredi, le 6e bataillon tchéco-slovaque du KFOR au Kosovo. A partir de lundi et jusqu'au 17 décembre, 390 soldats, parmi lesquels dix-neuf femmes et une centaine de Slovaques, prendront la relève du 5e bataillon. « Ils seront basés à l'extrême nord du Kosovo. Leur mission consiste à protéger les frontières administratives entre le Kosovo et la Serbie, mais aussi à aider la population locale à collaborer avec les organes de police, par exemple contre l'exploitation forestière illégale. Et bien entendu, nos soldats seront chargés de la protection des minorités et, dans le cas présent, plus précisément de la minorité serbe. Leur mission prioritaire est de faire régner le calme et maintenir l'ordre dans la région, ce à quoi nous sommes relativement bien parvenus depuis les violences en mars dernier. Enfin, ils doivent aider les enclaves de population d'origine serbe qui vivent au Kosovo et qui sont dispersées dans plusieurs petits villages. Là-bas, ils sont littéralement chargés d'aider les gens avec tout ce qui est nécessaire pour vivre », a expliqué le ministre de la Défense, Karel Kühnl. Par ailleurs, le champ d'intervention du régiment tchéco-slovaque s'est élargi. En plus de l'ensemble de la province du Kosovo et de la république de Serbie et du Monténégro, le bataillon pourra également, en cas de besoin, être utilisé en Bosnie-Herzégovine et en Macédoine.