Budget de l'Etat: un bilan déficitaire « positif » pour 2004

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Le Budget 2004 de l'Etat tchèque a été bouclé avec un déficit inférieur à celui initialement prévu. Alors que le Parlement avait adopté, en décembre 2003, un endettement de 115 milliards de couronnes, soit près de 4 milliards d'euros, un an plus tard, les compteurs affichent un bilan négatif de « seulement » 93,5 milliards.

Une croissance économique plus rapide que prévu et la hausse de la TVA : telles sont les deux principales raisons qui font qu'au 31 décembre 2004, le déficit des finances publiques était inférieur d'un peu plus de 20 milliards de couronnes à celui prévu le 1er janvier. La hausse de la TVA n'ayant été adoptée qu'en février pour être appliquée dès l'entrée du pays dans l'Union européenne, le 1er mai, ce sont donc des revenus quelque peu « inattendus » fin 2003 qui font dire aujourd'hui au ministre des Finances, Bohuslav Sobotka, que « nous réduisons le déficit plus vite que selon le plan établi avec l'Union européenne ». « Les recettes totales ont été supérieures de 15 milliards de couronnes à ce qui était prévu. L'augmentation des revenus liés à la taxe sur la valeur ajoutée constitue une des principales sources de revenus. Des économies de six milliards de couronnes ont également été réalisées grâce à des dépenses moins importantes », a, pour sa part, expliqué le porte-parole du ministère, Marek Zeman.

Pour certains observateurs spécialistes de l'économie tchèque, comme David Marek, plus encore que les mesures prises par l'Etat, c'est la tendance économique favorable dont bénéficie le pays et, plus globalement, l'Europe centrale en ce moment qui est à l'origine de ce léger redressement des finances publiques :

« La principale raison de ces résultats est la croissance plus rapide de l'économie. La conséquence en est que les rentrées fiscales ont augmenté plus vite que selon les prévisions établies lors de l'adoption du Budget. A l'inverse, les dépenses liées à des tendances économiques moins positives, par exemple les allocations chômage, ont été moins importantes. Mais la cause principale de l'amélioration des finances publiques reste la croissance de l'économie. »