L’ébauche du budget de l’Etat pour 2012 approuvée par le gouvernement
Le gouvernement a approuvé les grandes lignes du budget de l’Etat pour l’année prochaine. Ce projet est contesté cependant non seulement par l’opposition mais aussi par le parti Affaires publiques, une des trois formations de la coalition gouvernementale.
Le projet table pour l’année prochaine sur des revenus de 985 milliards de couronnes (près de 40 milliards d’euros) et sur des dépenses de 1 090 milliards de couronnes (44 milliards d’euros). Avant le 10 août prochain, les ministres du cabinet doivent présenter au ministère des Finances une estimation détaillée des dépenses de leur secteur en 2012, documents qui seront discutés ensuite avec eux par le ministre des Finances. Ce dernier doit présenter au gouvernement, avant le 30 août, le projet définitif de budget avec tous les documents complémentaires, projet qui doit être approuvé définitivement par le cabinet et soumis à la Chambre des députés avant fin septembre.
Comme il fallait s’y attendre, la politique budgétaire du cabinet Nečas a provoqué une forte critique de l’opposition. Le chef de la social-démocratie, Bohuslav Sobotka, souligne que cette politique aggravera les différences sociales entre les diverses couches de la population, car ses auteurs envisagent de faire payer le déficit budgétaire aux couches aux revenus moyens et bas :« Le problème du taux unique de TVA est qu’il engendre une hausse importante des prix des aliments, des médicaments, du logement et des transports en commun dans une situation où le niveau des salaires stagne. Cela veut dire que les revenus de la population n’augmentent pas et que le gouvernement envisage parallèlement d’augmenter les impôts indirects, ce qui est un facteur qui réduit la consommation des foyers et frêne la croissance économique. »
Selon le vice-président du Parti social-démocrate, Lubomír Zaorálek, la réforme de la TVA réalisée par le gouvernement provoquera une augmentation du nombre des personnes vivant en dessous du seuil de la pauvreté. Et Lubomír Zaorálek avertit le gouvernement qu’il sera contraint de verser aux démunis des allocations sociales, ce qui sollicitera encore davantage les caisses de l’Etat.