Hommage à Jan Palach
Le 16 janvier 1969, Jan Palach, 21 ans, étudiant à la Faculté des lettres de l'Université Charles, s'immolait par le feu, sur la place Venceslas, en plein jour, au pied du Musée national. Trois jours plus tard, il succombait à ses brûlures.
"Sur le lieu où nous nous retrouvons, des bougies sont restées allumées pendant plus de vingt ans, même après 1973, lorsque la tombe de Jan Palach a été supprimée à l'insu de la famille et ses cendres transférées dans le tombeau familial à Vsetaty, près de Melnik. Sa tombe au cimetière d'Olsany a toujours été le lieu des visites de protestation de citoyens et de dissidents, notamment de signataires de la Charte 77. Peu après novembre 1989, le frère de Jan Palach, Jiri, a donné son autorisation, suite à une demande des étudiants, pour que les cendres de Jan Palach soient ramenées à Olsany. En octobre 1990, elles ont été déposées dans la tombe, là-même où son corps reposait avant 1973. Souvenons-nous de son acte, en déposant des fleurs, en allumant des bougies et en chantant des chants spirituels. Qu'est-ce que la liberté? Permettez-moi une citation de l'historien Frantisek Palacky: la liberté, sans un fondement moral, sans le droit et la justice, n'est qu'un instinct de rapace, un arbitraire et une tyrannie de despote. Que ceux qui assument aujourd'hui l'administration des affaires publiques dans ce pays mesurent leurs actes par le sacrifice, grand et pur, de Jan Palach. Hommage à sa mémoire."
Faut-il se rappeler de l'acte de Jan Palach? Ecoutons Milan Kiska, l'un des participants à la cérémonie:
"Se rappeler du sacrifice de Jan Palach est nécessaire. Un si grand sacrifice, car il devait savoir qu'il allait mourir, est décidément digne d'être rappelé, il faut suivre son avertissement, sa mise en garde devant le mal qui doit être combattu par tous les moyens."