Plzen a dévoilé une plaque en l'honneur des fusiliers belges
Les célébrations du 60e anniversaire de la Victoire se sont poursuivies également dans la métropole de Bohême occidentale, Plzen, par un acte de piété devant le monument dédiés aux pilotes tchécoslovaques, partis en 1939 via la Pologne et la France rejoindre la RAF britannique. Une cinquantaine de vétérans américains et belges sont venus cette année à Plzen pour les célébrations, les plus importantes depuis 1990. Plzen fut libérée plus tôt que Prague, le 6 mai 1945, par la Troisième armée américaine du général George Patton.
"En commémoration de la participation du 17e bataillon de fusiliers belges à la libération de Pilsen, le 6 mai 1945," peut-on lire sur une plaque dévoilée en leur honneur à la mairie. Georges Rensonnet, de la fraternelle du 17e bataillon de Belgique a déclaré lors de son inauguration:
"Nous remercions les autorités de la ville de Pilsen de nous recevoir chaque année d'une façon extraordinaire. Nous sommes ici pour nous souvenir de ceux qui ont sacrifié leurs vies pour notre liberté. Ne les oublirons jamais, merci."Parmi ceux qui ont libéré, il y a 60 ans, Plzen, il y avait Louis Gihoul, originaire de la province de Liège, qui à 21 ans était sergent, au moment d'entrer à Plzen:
"Au mois d'avril 1945, nous sommes arrivés par le village de Holysov. Notre bataillon était rattaché à la Troisième armée américaine du général Patton. Et c'est comme ça que nous avons libéré à Holysov trois camps de prisonniers, deux camps de prisonniers d'hommes et un de femmes. Puis nous sommes arrivés jusqu'à Plzen. Nous n'étions pas nombreux, seulement une compagnie de soldats belges qui a eu la chance et le bonheur d'entrer en Tchécoslovaquie.
Vous souvenez-vous de ce jour-là?
"Oh oui, énormément, c'était quelque chose de plus que merveilleux, avec des fleurs, toute la ville était dehors, les jeunes filles sur les chars d'assaut et c'était la grande joie, vraiment."
Vous n'avez pas regretté qu'il ne vous ait pas été permis de libérer Prague?"Ah, si, énormément, Nous avons fait la jonction avec l'armée russe à Rokycany, et puis alors évidemment nous sommes revenus à Plzen jusqu'à ce qu'on ait les ordres de quitter le pays, parce qu'à la conférence de Yalta, les Américains, les Russes et les Anglais ont décidé de laisser la Tchécoslovaquie aux Soviétiques, et nous avons été obligés de partir, c'était très malheureux pour nous."
M. Emile Godard était aussi de la délégation de vétérans cette année à Plzen. Je lui ai demandé son souvenir de la libération de la ville:
"Fou, fou, merveilleux, nous avions vécu six mois plus tôt la même chose en Belgique, nous avons aussi été libérés par les Américains, alors on a revécu ça avec la sympathie des gens de Plzen qui sont vraiment gentils et encore aujourd'hui c'est la même sympathie quand on vient ici..."