Le violon enchanté de Josef Suk

Josef Suk, photo: A0904bbghost, CC BY-SA 3.0
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« Le violoniste Josef Suk s’en est allé rejoindre ses prestigieux ancêtres », constatait Radio Prague en juillet 2011, lorsque l’arrière-petit-fils d’Antonín Dvořák et le petit-fils de Josef Suk, deux compositeurs tchèques de génie, est décédé à l’âge de 81 ans. Ce Dimanche musical rend hommage au célèbre violoniste, qui aurait fêté ses 90 ans le 8 août dernier, avec tout d’abord un extrait du Trio pour piano, violon et violoncelle n°4 en mi mineur intitulé « Dumky », un des chefs-d’œuvre d’Antonín Dvořák.

Josef Suk,  photo: A0904bbghost,  CC BY-SA 3.0
Chevalier de la Légion d’honneur en 2002, Josef Suk a interprété les œuvres des plus grands compositeurs, qu’il s’agisse de Mozart, Beethoven, Händel, Brahms, Stravinski, Bartók ou encore Martinů. Mais le violoniste ne cachait pas sa préférence pour les compositions de son grand-père et de son arrière-grand-père, dont la musique, prétendait-il, lui parlait au cœur. Pragois de naissance, Josef Suk n’a jamais oublié non plus son professeur, le grand virtuose Jaroslav Kocián.

Josef Suk,  photo: Bundesarchiv,  Bild 183-47198-0003 / CC-BY-SA 3.0
Diplômé du Conservatoire de Prague et de l’Ecole supérieure de musique - la HAMU -, Josef Suk a reçu, en 1959, sa première récompense, le Grand Prix de l’Académie Charles Cros à Paris, en commun avec le pianiste Jan Panenka. Sa collaboration avec ce dernier a participé au rayonnement international de l’orchestre de chambre du Trio Suk. Dès 1961, Josef Suk est nommé soliste à l’Orchestre philharmonique tchèque, début alors d’une fructueuse carrière internationale qui l’emmènera aux quatre coins du monde. En 1999, le virtuose a reçu un prix de la maison tchèque Supraphon pour avoir vendu plus d’un million de disques.

Nous vous laissons apprécier son jeu irrésistible, en l’écoutant interpréter deux compositions de son grand-père Josef Suk (1874-1935) : « Chant d’amour » (Píseň lasky) et « Le Conte » (Pohádka).