Au festival d’Annecy, la relève de Švankmajer est assurée
Le week-end dernier, le festival d’Annecy a fait la part belle à la Tchéquie en récompensant pas moins de deux films d’animation tchèque. Deux films en marionnette qui auront particulièrement ému le jury, et deux films réalisés par de jeunes créateurs diplômés de la FAMU, l’école de cinéma de Prague. Radio Prague a joint par téléphone Sébastien Sperer, chargé de programmation, pour parler du palamarès.
Deux films plutôt noirs, qui ont beaucoup ému le jury, j’imagine ?
« Absolument, moi, quand j’ai vu le film de Daria Kashcheeva, Dcera, j’ai fondu en larmes, parce qu’il est magnifique, très touchant. On n’est pas dans le pathos, c’est ce que j’ai vraiment aimé dans ce film. Dans Sarkan, le sujet test traité de manière beaucoup plus poétique, plus lumineuse, beac/film/ucoup moins lourde. Ce sont deux traitements très différents. »Quand on jette un œil aux derniers palmarès du festival d’Annecy, on voit que la République tchèque est peu récompensée. Cette année est-elle le marqueur d’un renouvellement dans le cinéma d’animation tchèque, d’autant que ce sont deux jeunes réalisateurs récemment diplômés de la FAMU qui ont été primés…
« Pour nous, les pays de l’Est sont vraiment des pays qui sont bien représentés. Avant la chute du mur, les films tchécoslovaques étaient très présents, on peut penser à Švankmajer, qui a gagné dans les années 1980 le Grand Prix pour Les Possibilités du Dialogue, et ce Grand Prix a été élu Grand Prix des Grands Prix pour la quarantième édition du festival. »Y a-t-il des spécificités du cinéma d’animation tchèque ?
« Ce sont souvent des productions bien abouties. Par le passé, il y avait déjà une grande qualité de l’animation, et la nouvelle vague continue à porter les couleurs de ces pays-là et fabrique des films très sérieux. »