Animation : Même les souris vont au paradis, déjà un succès à peine sorti en salles
Adapté du roman d’Iva Prochazková, le film d’animation Même les souris vont au paradis sort ce jeudi 7 octobre dans les salles tchèques avant une sortie française prévue le 27 octobre.
A peine sorti, ce film peut déjà être considéré comme un succès, avec des récompenses déjà glanées aux festivals d'Annecy et de Shanghaï notammet et surtout il a déjà été vendu dans près d'une trentaine de pays.
Co-production tchéco-française, avec également des participations polonaise et slovaque, ce long-métrage sur l’amitié improbable entre une souris et un renard a été tourné en stop motion à Barrandov, puis post-produit dans trois studios différents. Les producteurs Alexandre Charlet des Films du Cygne et Vladimir Lhoták de Fresh Films avaient parlé l'année dernière à Radio Prague International de l’origine et du développement de ce projet au long cours.
Alexandre Charlet : « La première fois que j’ai découvert le projet de Même les souris vont au paradis, c’était à Annecy en 2014, dans le cadre du MIFA, où Vladimir Lhoták était venu le pitcher devant un parterre de professionnels. »
Vladimír Lhoták : « En fait cela fait déjà près de dix ans que je travaille sur le projet avec la réalisatrice Denisa Grimmová et la créatrice principale du design. Pour l’adaptation du livre, nous avons travaillé avec deux scénaristes pour créer la base de l’histoire. Nous avons ensuite présenté le projet à Annecy pour pouvoir continuer sous la forme d’une co-production européenne. »
Alexandre Charlet : « Même si les étapes de développement se sont globalement bien passées – la recherche de financement en Tchéquie et en France – c’est vrai que cela a pris du temps, notamment parce que la technique de la stop-motion est un peu particulière et complexe… »
Comment fait-on de la stop-motion (animation en volume en français) ?
Alexandre Charlet : « C’est une technique de prise de vue réelle image par image, en l’occurrence pour ce film c’est de la mise en scène avec des marionnettes dans des parties de décor. Cela peut aussi être de la pâte à modeler. »
« Après toutes les étapes de développement, il nous a semblé assez évident de tourner le film dans les studios de Barrandov, chargés d’histoire, et de faire l’animation 3D et la post-production image/effets spéciaux en France, dans trois régions différentes. »
« La pandémie est arrivée après le tournage, heureusement. Cela a un peu freiné la finalisation de l’animation et des effets spéciaux. Cela nous a contraint à organiser la suite différemment, pour la validation et l’enregistrement de la musique notamment.
Il y a eu pour le film plus d’une centaine de marionnettes fabriquées…
Vladimir Lhoták : « Oui, une centaine en tout, dont plusieurs pour les deux rôles principaux afin de pouvoir tourner sur plusieurs plateaux en même temps. Nous avons également construit 80 décors environ pour les quatorze mois de tournage sur dix ou onze plateaux en parallèle. »