Des pommes de terre chères et importées
Ce n’est pas la fin des haricots, mais la fin des patates pour sûr. En tout cas des pommes de terre tchèques en magasin : en raison de la vague de sécheresse de l’été dernier, la récolte 2018 a été maigre et est déjà totalement épuisée. Le recours aux importations, qui s’avère donc nécessaire, va de pair avec un prix bien plus élevé au kilo (vingt couronnes, soit 0,80 euros/kg).
Si les producteurs commencent dès aujourd’hui à planter, il faudra attendre début mai pour revoir des pommes de terre nouvelles et locales dans les magasins du pays. D’ici là, les consommateurs devront se satisfaire de tubercules importés.
La mauvaise récolte de 2018 ne concerne d’ailleurs pas uniquement la République tchèque. D’autres grands producteurs européens comme l’Allemagne voisine n’ont plus non plus de grosses réserves : « Nous pouvons les importer des Pays-Bas ou de France, mais c’est plus loin et il y a davantage de frais liés au transport, » estime encore Josef Králíček.
Dans les magasins, les pommes de terre se vendent déjà entre 14 et 18 couronnes le kilogramme. Acheter un paquet à 20 couronnes n’est pas exceptionnel non plus.
Comme le rappellent de nombreux producteurs tchèques, la sécheresse de l’an passé a largement impacté la production de cet aliment de base de la cuisine tchèque, avec une récolte en baisse de 20% par rapport à la moyenne. En outre, les pommes de terre récoltées ont souvent été de piètre qualité. Tous ces facteurs expliquent les prix à la hausse pour la production tchèque de pommes de terre ces derniers mois également.