Réforme fiscale : fin du salaire « superbrut » et taux d’imposition à 15%
Le gouvernement tchèque peaufine actuellement la réforme du système fiscal. Le premier ministre Andrej Babiš (ANO) en a donné les grandes lignes jeudi à la télévision publique. L’une des nouveautés principales concerne le taux d’imposition des salariés, établi à 15% du salaire brut.
La réforme annoncée sonne la fin du revenu « superbrut » (superhrubá mzda), base plus élevée que le revenu brut sur laquelle était calculé le montant de l’impôt à payer.
Pour les salariés, le taux d’imposition est jusqu’ici de 15% de ce revenu superbrut, ce qui est l’équivalent d’un taux de 20,1% du revenu brut.
L’objectif du gouvernement est de maintenir ce taux à 15% mais de l’appliquer au salaire brut en supprimant cette histoire de superbrut.
L’impact sur le revenu net ne sera pas énorme (entre 300 et 700 couronnes par mois selon le montant brut du salaire), la réforme prévoyant également une augmentation de la part du salaire à verser à l’assurance maladie. « Aujourd’hui cette part est de 4,5% pour les salariés et elle devrait passer à 8,2% », précise la ministre des Finances Alena Schillerová.
Cette augmentation est censée compenser le manque à gagner des caisses d’assurance maladie dû à la suppression du paiement par l’Etat des cotisations pour les enfants, retraités et chômeurs.
La réforme prévue par le gouvernement est déjà critiquée, à droite comme à gauche, notamment en raison des risques qu’elle ferait peser sur le système de santé.
Le débat au parlement s'annonce vif; pas encore de date précise quant à la finalisation de ce projet de nouvelle loi fiscale mais le gouvernement, qui est minoritaire et qui aura donc besoin de trouver des soutiens dans les rangs des communistes ou de l'opposition, table sur le printemps prochain.