Michael Ngadeu : « Pour penser à l’Europe, il faut d’abord dominer le championnat tchèque »
Avant le déplacement à Kiev contre le Dynamo ce mardi en match retour du 3e tour préliminaire de la Ligue des champions, entretien avec Michael Ngadeu, le défenseur central camerounais du Slavia Prague.
« La Ligue des champions n’est pas seulement un objectif pour le club, ça l’est aussi et surtout d’abord pour nous joueurs. Quand je regarde dans le vestiaire, je ne sais même pas s’il y en a parmi nous qui ont déjà joué la Ligue des champions. C’est vraiment le très haut niveau et cela fait longtemps que le Slavia n’a plus atteint la phase de groupes. C’est pourquoi nous aimerions être ceux qui redonnent le sourire à nos supporters et leur offrent la joie d’une qualification. Nous avions bien conscience de la difficulté de la tâche, mais nous sommes prêts et les dirigeants nous ont mis dans les meilleures conditions possibles. »
Ce match contre le Dynamo était le quatrième officiel depuis le début de saison que vous disputiez en défense centrale aux côtés de Simon Deli. Quand on vous voit évoluer, on a le sentiment que cette charnière centrale est presque naturelle. Comment cela se passe-t-il donc sur le terrain avec votre coéquipier ivoirien ?
« C’est très facile : Simon et moi parlons non seulement la même langue, mais nous sommes aussi comme des frères, et notre entente doit se ressentir sur le terrain. Nous communiquons beaucoup entre nous et le français facilite forcément beaucoup de choses. Par ailleurs, même si j’ai beaucoup joué comme milieu récupérateur les saisons précédentes, nous sommes tous les deux d’abord des défenseurs centraux de formation. Cela reste mon poste de prédilection. Quant à Simon Deli, c’est Simon Deli… Il sait comment se placer et notre travail consiste entre autres à nous couvrir quand l’un d’entre nous est en difficulté dans le jeu. Je pense que notre association a plutôt bien fonctionné jusqu’à présent. »
Vous êtes tous les deux toujours bien présents au Slavia alors que l’on lit et entend plus ou moins régulièrement ici-et-là que des clubs étrangers de championnats plus huppés que le championnat tchèque s’intéressent à vous. Qu’en est-il donc ?« Vous savez très bien que ce qui se dit dans les médias ou sur les réseaux sociaux est souvent bien différent de la réalité. Jusqu’à preuve du contraire, nous appartenons au Slavia. Nous avons un contrat dont nous sommes tenus de respecter les termes. Mais si une offre intéressante se présente, on s’assiéra autour d’une table pour discuter. En attendant, à ce que je sache, rien de ce qui s’écrit dans les médias n’est concret ou alors je n’en ai pas eu écho. »
Le Slavia a abandonné son titre de champion de République tchèque au Viktoria Plzeň la saison dernière. Sa reconquête est-elle donc la priorité absolue cette saison ?
« Gagner est l’ambition de toutes les équipes au début du championnat. C’est vrai que Plzeň a été sacré la saison dernière, mais cela prouve aussi que le Slavia n’est pas la seule bonne équipe dans ce championnat. Je n’oublie pas non plus le Sparta, qui se doit d’être ambitieux. Alors, oui, la reconquête du titre est importante pour tous ici, et pour nous les joueurs en premier lieu. Mais l’Europe l’est tout autant… Ceci dit, les différentes compétitions sont liées, et faire bonne figure en coupes d’Europe passe d’abord par le fait d’asseoir notre domination sur le championnat tchèque. »