Infos du jour
Dans son discours d’investiture, Miloš Zeman a critiqué les médias tchèques
Miloš Zeman a entamé, ce jeudi, son second mandat présidentiel, en prêtant serment lors d’une cérémonie à la salle Vladislas du Château de Prague et en prononçant un discours devant un parterre composé de sept cents personnalités. Certaines d’entre-elles, notamment les représentants des partis ODS et TOP 09, ainsi que les chrétiens-démocrates du KDU-ČSL ont quitté la salle lorsque le président a critiqué plusieurs médias, dont la Télévision publique tchèque, ainsi que ceux qui font partie du groupe de presse Economia contrôlé par l’homme d’affaires controversé Zdeněk Bakala.
Le président a aussi présenté quelques-unes de ses priorités pour son second mandat, à savoir le soutien à la citoyenneté engagée et au projet d'instauration de l'élection directe des maires et des présidents des régions.
Tout comme lors de sa première cérémonie d’investiture, il y a cinq ans, Miloš Zeman a prêté le serment en posant une main sur une édition spéciale de la constitution et une autre dans celle du président social-démocrate du Sénat Milan Štěch. Après ce serment, l’hymne tchèque a retenti, tandis que vingt-et-un coups de canon ont été tirés depuis la colline voisine de Petřín.
Accompagné de son épouse Ivana et de sa fille Kateřina, Miloš Zeman s’est ensuite dirigé vers la cathédrale Saint-Guy, pour rendre hommage au patron des Tchèques, Saint-Venceslas.
Premier chef d’Etat tchèque élu au suffrage universel en 2013, Miloš Zeman a été réélu le 27 janvier dernier pour son deuxième et dernier quinquennat. Recueillant un peu plus de 51% des suffrages, Miloš Zeman a alors battu le scientifique Jiří Drahoš au second tour de l’élection présidentielle.
Tomio Okamura conserve son poste de vice-président de la Chambre des députés
Réunie, mercredi, en session extraordinaire, la Chambre des députés n’a finalement pas procédé au vote sur l’éventuelle révocation de Tomio Okamura, leader du parti d’extrême-droite SPD, de ses fonctions de vice-président de la Chambre basse. Avant que le débat sur le sujet ne soit ouvert, les députés communistes, SPD et ANO se sont opposés au programme de la session. Celle-ci a été convoquée à l’initiative du groupe parlementaire chrétien-démocrate, après l’échec, la semaine dernière, d’une première tentative de débattre de la révocation de M. Okamura, faute d’un soutien suffisant.
Ce sont les propos de Tomio Okamura relatives au camp de concentration de Lety, en Bohême du Sud, qui ont incité les chrétiens-démocrates, soutenus par plusieurs partis parlementaires, à demander sa révocation. Le leader du parti d’extrême-droite SPD avait affirmé que le camp n'était pas clôturé et que ses détenus pouvaient se déplacer librement.
Tandis que de nombreux députés en opposition, dont l’ancien Premier ministre social-démocrate Bohuslav Sobotka, ont vivement critiqué le déroulement de la session qui n’a pas abouti au vote, le président de la Chambre basse Radek Vondráček (ANO) a déclaré que la destitution de Tomio Okamura n’était pas d’actualité, du fait que l’homme politique s’était déjà excusé pour ses propos.
Brno : Andrej Babiš a assisté à une commémoration des victimes de l’holocauste rom
Le Premier ministre et le ministre de la Justice en démission, respectivement Andrej Babiš et Robert Pelikán (tous deux du mouvement ANO), ont participé, mercredi, à un acte de piété organisé à Brno à l’occasion du 75e anniversaire du départ du premier convoi de Roms depuis la métropole morave vers le camp d’extermination d’Auschwitz. L’historien Dušan Slačka du Musée de la culture rom a précisé que « ce premier convoi ferroviaire a été composé d’’un millier d’hommes, de femmes et d’enfants roms originaires de la Moravie. »
Au total, quelque 20 000 Roms ont péri dans le camp d’Auschwitz entre 1941-1944.
Avec un taux de 3,7%, le chômage reste à un niveau historiquement faible
Le taux de chômage en République tchèque était de 3,7% à la fin du mois de février, en baisse de 0,2 point par rapport au mois précédent, selon les chiffres publiés ce jeudi par le Bureau du travail, l’équivalent tchèque de Pôle emploi. Quelque 280 900 personnes étaient sans emploi, ce qui signifie que le chômage n’a jamais été aussi faible depuis 1997 pour un mois de février. En termes interannuels, la tendance est également à la baisse : en février 2017, le taux de chômage s’est établi à 5,1%.
Le taux de chômage est traditionnellement le plus faible à Prague (2,3% en février) et il reste toujours le plus élevé dans les régions en phase de transition industrielle, à savoir en Moravie-Silésie (5,6%) et dans la région d’Ústí nad Labem (5,5 %). Avec le début des travaux saisonniers, le chômage pourrait encore baisser, d’après les analystes.
Le gouvernement approuve le changement au poste de chef de l’Etat-major de l’armée
Le gouvernement en démission a soutenu, jeudi, la candidature d’Aleš Opata au poste de chef de l'Etat-major de l'armée tchèque, une candidature proposée par la ministre de la Défense Karla Šlechtová (ANO). A l'heure actuelle, celui-ci est l'adjoint de l'actuel chef d'Etat-major Josef Bečvář. Aleš Opata devrait prendre ses fonctions en mai prochain, lorsqu’il sera nommé par le président de la République.
L'une des premières tâches qui attend le nouveau chef d'Etat-major sera une réorganisation du commandement de l'armée tchèque, a précisé la ministre. Karla Šlechtová veut également étudier avec lui l'équipement et l'armement des forces militaires du pays.
Journée internationale de la femme : l’écart de rémunération entre hommes et femmes est de 22% en Tchéquie
Les femmes ont gagné en moyenne 16% de moins que les hommes dans l'UE en 2016, a constaté l’office européen de statistiques Eurostat dans son étude publiée mercredi, à la veille de la Journée internationale de la femme. Autrement dit, une femme gagne en moyenne 85 euros quand un homme est rémunéré 100 euros. L’écart de rémunération a été le plus élevé en Estonie (25,3%), suivie de la République tchèque (21,8%) et de l’Allemagne (21,5%). Au Royaume-Uni et en Autriche également, la différence des salaires a été supérieure à 20%.
À l'inverse, les salaires se rejoignent en Roumanie (5,2% d'écart), en Italie (5,3%), au Luxembourg (5,5%). En Belgique, en Pologne, en Slovénie et en Croatie l'écart de salaire est aussi inférieur à 10%. La France fait légèrement mieux que la moyenne avec 15,2% de décalage.
Globalement, la différence de salaire s'est réduite dans l'UE, de 0,6 point de pourcentage (pp), entre 2011 et 2016. Les principaux rattrapages ont été enregistrés en Roumanie (-4,4 pp), en Hongrie (-4,0 pp), en Espagne et en Autriche (-3,4 pp). Toutefois, les écarts de rémunération s'accentuent encore dans certains pays de l'Union, comme au Portugal (+4,6 pp) et en Slovénie (+4,5 pp).
A Brno, une manifestation en faveur des médias indépendants
Environ 200 personnes se sont rassemblées mercredi au centre de Brno (Moravie du Sud) pour rendre hommage au journaliste d’investigation slovaque Ján Kuciak et à sa compagne assassinés fin février, ainsi que pour exprimer, plus généralement, leur soutien au journalisme indépendant.
Etudiants, journalistes, chercheurs ou écrivains, ils ont tous défendu, dans leurs discours, le journalisme en tant qu’une profession indispensable, mais risquée. Les manifestants ont également critiqué certains hommes politiques pour leur non-respect envers les journalistes, en commençant par le président de la République Milos Zeman. Celui-ci a été incité par les manifestants à remettre à Ján Kuciak et à sa compagne Martina une décoration d’Etat à titre posthume. Etudiant en journalisme, Dávid Pásztor a appelé les Slovaques installés à Brno à participer aux rassemblements de protestations organisés à Bratislava suite à l’assassinat du couple qui secoue la classe politique slovaque.
Météo
Nous profiterons d’une belle journée ensoleillée, vendredi jour de la fête des Františka. Malgré quelques nuages, le soleil devrait être présent sur la majorité des régions tchèques. Les températures seront agréables et varieront entre 7° et 11°C pour les maximales.