Des chevaux de Przewalski vont bientôt paître dans une vallée pragoise
D’ici deux ans, des chevaux de Przewalski, une espèce menacée d’extinction, habiteront la nature pragoise. Le jardin zoologique de Prague, qui joue un rôle majeur dans le sauvetage de ces animaux qui ont failli disparaître, a en effet décidé de créer un grand enclos destiné à ces chevaux sauvages dans la Vallée protégée de Prokop, en pleine capitale.
Le zoo de Prague, qui a commencé à élever des chevaux de Przewalski dans les années 1930, est une des principales institutions à faire des efforts pour sauvegarder cette espèce protégée. Depuis 1933, plus de 230 poulains sont ainsi nés dans la capitale tchèque. Il y a quelques années de cela, le parc zoologique a intégré un projet qui vise à renvoyer ces animaux dans le pays de leurs ancêtres. A l’heure actuelle, 31 juments et étalons en provenance de Prague trottent et paissent dans la nature mongole.
Dans un proche avenir, plusieurs chevaux de Przewalski, dont quelque 1 800 vivent dans différentes réserves naturelles et jardins zoologiques dans le monde, pourraient paître également dans la nature pragoise. Les autorités de la ville et le zoo de Prague veulent en effet créer un grand enclos pour ces bêtes sur la colline de Děvín-Dívčí Hrady, dans la Vallée de Prokop, située dans le cinquième arrondissement de la capitale. La directrice du service de presse du zoo de Prague, Alena Šteffelová, présente ce projet qui coûtera à Prague environ 6,5 millions de couronnes (près de 250 000 euros) :« Au départ, l’enclos accueillera quatre ou cinq juments. Si elles vont bien, nous y mettrons aussi un étalon pour faire une harde qui pourra ensuite se reproduire. Les visiteurs pourront observer les chevaux de tous les côtés de l’enclos. Nous entendons y créer des belvédères et une petite tour panoramique qui permettra non seulement de regarder des chevaux de Przewalski en train de paître, mais qui proposera aussi une belle vue sur Prague. »
Les premiers chevaux de Przewalski pourraient habiter la Vallée de Prokop à partir de 2019. Avant de lancer la construction de l’enclos, il est en effet tout d’abord nécessaire de revitaliser ce terrain qui, malgré son caractère steppique qui fait penser aux steppes mongoles, a pendant longtemps servi de champs. Cette revitalisation a d’ailleurs déjà commencé. Au printemps dernier, le futur emplacement de l’enclos, s’étendant sur une surface d’environ 20 hectares, a été ensemencé par des graines de différentes fleurs des prés.