Comment convaincre les chômeurs de longue durée de retourner au travail ?
Bien que la République tchèque ait, à l’heure actuelle, un taux de chômage des moins élevés de l’Union européenne, les bureaux de travail, équivalent du Pôle emploi en France, ont enregistré plus de 160 000 chômeurs de longue durée. Ces personnes refusent souvent de retourner au travail, et cela même si les entreprises possèdent des milliers de postes vacants. Selon le serveur ihned.cz, la ministre du Travail et des Affaires sociales prépare un plan pour changer cette situation et motiver ces chômeurs à reprendre un emploi.
Une bonne partie des 380 000 Tchèques qui sont actuellement au chômage ne souhaitent donc pas retourner au travail, et cela même si les entreprises souffrent d’un manque de main-d’œuvre et possèdent en totalité près de 130 000 postes vacants. Les raisons en sont simples, comme l’explique la directrice générale du Bureau de travail de République tchèque, Kateřina Sadílková :
« Les chômeurs de longue durée, qui représentent environ 40 % de personnes sans emploi, perdent souvent leur motivation. Cela est notamment dû à de bas salaires proposés par les entreprises, au manque d’expériences ou à l’impossibilité pour la personne concernée de se déplacer au travail. »
Michaela Marksová propose d’adopter certaines mesures afin de motiver les chômeurs à reprendre un emploi. Il est question notamment d’une augmentation du salaire minimum de 9 900 à 11 000 couronnes (de 366 à 407 euros), proposée par les Sociaux-démocrates. A une telle valorisation s’opposent néanmoins le patronat et le ministre des Finances, Andrej Babiš. Dans un deuxième temps, il s’agit d’introduire des changements dans le système des allocations déplacement pour les trajets « domicile-travail » qui devraient, selon ce projet, être attribuées à un plus grand nombre de personnes.
Enfin, la ministre entend modifier également le système actuel des allocations de chômage. Elle envisage de rétablir notamment pour ces personnes l’obligation de travailler, gratuitement ou contre une petite rémunération, dans des activités socialement utiles.
« Cela veut dire que les personnes actives pourraient voir leurs allocations augmenter et l’aide attribuée à des personnes moins actives pourrait pour sa part baisser », indique Michaela Marksová, tout en ajoutant que les chômeurs de longue durée qui ne coopèrent pas avec les bureaux de travail pourraient perdre tout droit aux allocations.