La Tchéquie accueillera prochainement des réfugiés syriens
Dans le cadre de l’accord bilatéral passé entre l’Union européenne et la Turquie, la République tchèque accueillera prochainement quatre-vingt-et-un réfugiés syriens qui se trouvent actuellement dans des camps en Turquie. Les candidats à cet accueil sont déjà passés devant le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. La République tchèque accueillera également dix autres réfugiés en provenance de Grèce.
« Ce doit être des personnes qui veulent s’intégrer ici en République tchèque. Ils vont donc suivre une procédure d’intégration. Les réfugiées bénéficieront également d’une protection internationale. »
Cette procédure d’intégration doit permettre aux intéressés de se familiariser avec le mode de vie, les contraintes et les coutumes existantes en République tchèque. Avant d’être reçus, les réfugiés seront également soumis à un contrôle de sécurité. S’il admet que certains réfugiés en Turquie ont refusé le droit d’asile en République tchèque en apprenant leur destination, Adam Kittl, du département d’asile et de la politique migratoire du ministère de l’Intérieur, précise que ce n’est cependant pas le cas de tous les candidats potentiels :« Si le contrôle de sécurité se passe bien, des spécialistes du ministère de l’Intérieur se rendront en mission en Turquie, à Ankara, afin de rencontrer les personnes concernées et de continuer à travailler avec elles. Ensuite, nous mènerons des entretiens individuels avec chaque réfugié afin de connaître et de vérifier son histoire. »
Une fois arrivés en République tchèque, les réfugiés rejoindront tout d’abord le centre d’accueil situé dans la commune de Zastávka, dans les environs de Brno, puis les centres d’hébergement cette fois à Kostelec nad Orlicí, en Bohême de l’Est, et à Havířov, en Moravie-Silésie. La République tchèque mettra à leur disposition des appartements qui se trouvent dans les centres d’intégration des communes de Předlice, Česká Lípa, Jaroměř et Brno.L’association Charité de République tchèque, coordinatrice du programme d’intégration des étrangers, aide les réfugiés à s’orienter dans le pays, ce qui passe notamment par l’apprentissage de la langue tchèque. Avec le soutien d’autres ONG et des communes, l’association offre également une aide dans la recherche d’un logement et d’un emploi, ainsi que dans les différentes procédures administratives. Responsable de l’association, Martina Tomanová a indiqué à propos du programme d’intégration de l’Etat mis en place début 2016 :
« La Charité de République tchèque rejoint le processus en tant que principal fournisseur des services d’intégration au moment où le ministère de l’Intérieur accorde aux demandeurs d’asile la protection internationale. Par le passé, plusieurs familles syriennes sont déjà arrivées de Jordanie. Actuellement, 340 personnes font partie du programme d’intégration de l’Etat, auquel participeront très probablement ces quatre-vingt nouveaux venus syriens. Le groupe le plus nombreux reste celui des demandeurs ukrainiens. »
En début d’année, et par l’intermédiaire de l’association chrétienne Generace 21, la République tchèque a accueilli 89 chrétiens d’Irak, parmi lesquels huit ont finalement décidé de rentrer en Irak, tandis que vingt-cinq autres ont rejoint l’Allemagne illégalement. Vingt d’entre eux doivent être prochainement renvoyés en République tchèque, les cinq autres ayant obtenu un droit d’asile ecclésiastique temporaire.Malgré la barrière de la langue, les réfugiés présents actuellement en République tchèque sont décidés à y trouver un emploi avant la fin de l’année. Selon les dernières informations, les réfugiés en provenance de Turquie et de Grèce devraient arriver dans le pays à la mi-octobre, et ce dans le cadre de l’application des quotas de répartition imposés par l’Union européenne. D’ici fin 2017, la République tchèque est censée accueillir 2 691 personnes touchées par la crise migratoire.