Foot – Ligue des champions féminine : à Prague, même Slavia – Lyon avait un accent chinois
Compte tenu du niveau de performance des deux clubs ces dernières saisons, un Slavia Prague – Olympique lyonnais peut apparaître aujourd’hui comme une confrontation très improbable pour un quart de finale de Ligue des champions. C’est pourtant bien une des affiches qui figurait au programme des quarts de finale de la Ligue des champions… féminine. Mercredi soir, le Slavia accueillait donc Lyon. Et après leur lourde défaite (1-9) concédée la semaine dernière lors du match aller sur les bords du Rhône, les championnes en titre de République tchèque ont mis un point d’honneur à faire meilleure figure lors du retour dans leur stade d’Eden. Et elles ont rempli leur mission en décrochant, à force de courage, un résultat nul (0-0) contre une équipe de Lyon qui a fait d’un nouveau sacre européen, après ceux de 2011 et 2012, une des priorités de sa saison.
« Cela (au sujet du fait que Lyon ne soit pas parvenu à inscrire le moindre but, ndlr) veut dire que le Slavia a très bien défendu. Ses joueuses ont disputé tous les ballons pour ne pas perdre. Et c’est bien qu’elles y soient parvenues, parce que le premier match à Lyon avait été difficile pour elles. Aujourd’hui, on a vu une très bonne équipe du Slavia. »
L’écart du match aller n’explique-t-il pas un possible manque d’implication des Lyonnaises aujourd’hui ?« Peut-être, mais alors inconsciemment, car elles souhaitaient vraiment gagner. Je pense plutôt que leur stérilité offensive est surtout la conséquence de la bonne performance du Slavia qui a su neutraliser nos attaques. Nous avons eu beaucoup d’occasions, mais parfois il faut savoir se contenter de ne pas perdre tout en sachant jouer le jeu jusqu’au bout, ce qui a été le cas. »
L’OL était déjà venu à Prague en 2011 dans le cadre de la Ligue des champions féminine. A l’époque, l’organisation de la rencontre par le Sparta dans un petit stade de banlieue sans tribunes vous avait déçu. Cette fois, l’accueil par le Slavia a été très différent…
« Oui, c’est un très beau stade. Nous avons été accueillis avec beaucoup de gentillesse et de professionnalisme. Ce stade était parfaitement adapté à un quart de finale de coupe d’Europe. Nous aimons bien évoluer dans des beaux stades, et c’était le cas aujourd’hui. »
Parallèlement à la venue de l’OL à Prague, le président chinois effectuait une visite en République tchèque. Etiez-vous informé des investissements chinois dans ce club du Slavia ?
« J’avais vu au match aller à Lyon qu’il existait un certain nombre de relations avec la Chine. A l’aéroport de Prague, j’ai croisé le président chinois qui repartait. On sait que la Chine est très intéressée par le football européen de manière générale. Son intérêt ici à Prague ne m’étonne donc pas. Je pense que c’est une bonne chose pour le Slavia d’avoir un partenaire qui est certainement très puissant et très intéressé. Bravo ! Cela veut dire que les dirigeants tchèques ont su faire ce qu’il fallait pour faire venir les investisseurs chinois. »