Les sociétés textiles tchèques continuent de remonter la pente
Au plus bas lors de la crise économique mondiale, les sociétés textiles tchèques se portent désormais mieux. Et même nettement mieux, si l’on s’en tient aux chiffres. En 2015, elles ont réalisé un chiffre d’affaires global de près de 52 milliards de couronnes (près de 2 milliards d’euros), soit le meilleur résultat enregistré depuis 2009.
La tendance constatée ces dernières années s’est donc confirmée en 2015. Les sociétés textiles tchèques ont su s’adapter à l’évolution de la situation politique et économique dans le monde. Tandis qu’elles ont perdu des marchés porteurs notamment en Russie, mais aussi en Afrique ou au Proche-Orient, elles en ont trouvé d’autres en Europe, aux Etats-Unis ou encore au Canada.
Mais l’industrie textile doit aussi son rétablissement à la politique interventionniste menée par la banque centrale tchèque (ČNB) sur le marché des changes depuis l’automne 2013, et ce afin de maintenir le taux de change à un minimum de 27 CZK pour 1 EUR. En décembre dernier, la ČNB a annoncé qu’elle entendait poursuivre cette politique environ jusqu’à la fin de l’année 2016. « Notre secteur d’activité est très dépendant des exportations, et bien entendu l’intervention de la banque centrale a favorisé les entreprises exportatrices. Nos produits se vendent moins cher et donc plus facilement sur les marchés étrangers », a admis le directeur de l’Association de l’industrie du textile, de l’habillement et du cuir (ATOK).
Toutefois, les sociétés textiles tchèques profitent également du comportement des consommateurs sur le marché national et n’écoulent pas leurs produits uniquement à l’étranger. « Le client tchèque s’intéresse de plus en plus à l’origine du produit ou du service qu’il achète. Il veut savoir s’il a été confectionné et réalisé en République tchèque », explique-t-on à l’ATOK.
Plus généralement, ce sont les sociétés spécialisées dans l’offre de produits que les usines asiatiques ne proposent pas qui ont survécu à la crise économique et à la concurrence asiatique. Il s’agit là par exemple des spécialistes du textile technique destiné à l’industrie automobile, du bâtiment ou agricole.