Le premier ministre veut un revenu minimum à 11 000 CZK brut en 2017
Bohuslav Sobotka (ČSSD) a indiqué ce début de semaine qu’il voulait ainsi faire en sorte que le revenu minimum s’élève à 40% du revenu moyen.
« Nous menons maintenant un débat important sur une nouvelle hausse du revenu minimum, et au 1er janvier 2017 il devrait selon moi être augmenté à au moins 11 000 CZK brut, pour que nous remplissions l’objectif fixé par notre programme de gouvernement », a déclaré lundi le permier ministre au site idnes.cz.
La ministre du Travail Michaela Marksová (ČSSD) a récemment estimé qu’il était essentiel d’augmenter le revenu minimum pour accentuer la différence entre salaires et allocations sociales et ainsi inciter les gens à travailler.
Selon elle, le rapport entre revenu minimum et revenu moyen est par ailleurs « une des hontes » de la République tchèque.Un revenu minimum fixé à 11 000 CZK représenterait une augmentation de 11%. Du côté des syndicats, ces déclarations sont accueillies avec prudence, voire scepticisme. « Celui qui a déjà dirigé dans sa vie une petite, moyenne ou grande entreprise ne peut s’imaginer devoir augmenter les salaires de 11% d’un coup », estime Jaroslav Hanák, le président du syndicat de l’industrie et des transports. Il précise que son syndicat n’est évidemment pas contre une hausse de ce revenu minimum mais qu’il faut faire cela de manière "rationnelle", avec une première augmentation à 10 400 CZK en 2017.
L’opposition conservatrice est également critique. « Maintenant, c’est très beau, mais quand l’économie – qui fonctionne comme on le sait de manière cyclique - va ralentir, alors je crains que cela soit contreproductif », a déclaré le président du groupe des députés TOP 09 František Laudát.