Energies propres : un plan d’aide conditionné à l’accord de l’autorité de régulation
Une dizaine de jour après la COP 21 et l’accord de Paris, le gouvernement tchèque a discuté et validé lundi plusieurs mesures qui doivent permettre à la Tchéquie de respecter ses engagements en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Plus d’un milliard et de demi de couronnes devraient notamment être mobilisées en 2016 pour soutenir les énergies renouvelables, subventions qui sont cependant au cœur d’un litige persistant avec l’Autorité de régulation de l’énergie (ERÚ).
La présidente de l’ERÚ, Alena Vitásková, est un personnage clef du conflit, qui critique depuis plusieurs mois le fait que son autorité serait mise sous tutelle par le pouvoir politique. La semaine passée, trois entreprises du secteur des énergies renouvelables, qui doivent bénéficier des subventions, ont porté plainte contre sa personne car elle enfreindrait la loi en bloquant ce plan d’aide. Alena Vitásková assure au contraire que, dans le cadre du principe de concurrence libre et non faussée stipulé par le traité de Lisbonne, tout soutien public est illégal tant qu’il n’est pas autorisé. Le ministre de l’Industrie et du Commerce Jan Mládek, qui reproche à la présidente de l’ERÚ d’être en vacances au moment où est tenté d’apporter des réponses aux « problèmes qu’elle a engendrés » indique que le décret gouvernement ouvre pourtant la voie libre à l’autorité :
« Le gouvernement a publié un décret qui augmente au maximum le confort de l’Autorité de régulation de l’énergie afin qu’il puisse donner son vert pour que 30 000 entités obtiennent un soutien pour les sources d’énergie renouvelable, aide qu’ils attendent légitimement puisqu’elles la reçoivent depuis au moins trois ans. »Pour Jiří Chvojka, il faut que l’autorité analyse ce décret en détails avant de prendre une décision. Si l’Etat assure prendre l’entière responsabilité dans le cas où la loi ne serait pas respectée, l’ERÚ serait prête à revoir sa position.