Les violences domestiques coûteraient annuellement 50 millions d’euros à la Tchéquie

Le budget de l’Etat tchèque perd annuellement environ 1,3 milliard de couronnes, un peu moins de 50 millions d’euros, en raison des violences domestiques. Cette somme représente l’argent dépensé pour le travail d’enquête de la police, en frais de justice, en prestations d’assurance-maladie ou encore en frais de santé. Telles sont les conclusions d’une étude dont les résultats ont présentés ce lundi dans le cadre d’une conférence sur les violences domestiques par l’association proFem.

Photo: Kristýna Maková

La directrice de cette organisation, Jitka Poláková, estime que le coût de ces violences pour la société est même bien plus important car cette recherche s’est uniquement appuyée sur des données sûres et vérifiées. Les chiffres proviennent des ministères du Travail, de la Justice, de la Santé et de l’Intérieur ainsi que des administrations pour l’année 2010. Les auteurs de l’étude n’ont cependant pas inclus les impacts de ces violences pour le budget de l’Etat en ce qui concerne les pensions d’invalidité, les pertes des entreprises ou encore les allocations pour les victimes et les organisations non gouvernementales.

Le rapport s’appuie par ailleurs également sur un questionnaire auquel ont répondu 3014 femmes âgées de plus de 18 ans. Deux cinquièmes des répondantes disent avoir été victimes de violences au cours de leur vie, 11% au cours de l’année écoulée. Selon Jitka Poláková, cela signifie que 400 000 femmes ont fait l’expérience de la violence durant une seule année.

4% des victimes disent que ces violences domestiques leur ont fait perdre leur emploi, ce qui représente des dépenses sociales de traitement du chômage. Aussi 2% des victimes disent avoir dû prendre un congé maladie pour une période supérieure à un mois. Enfin, 3% des répondantes indiquent que les violences dont elles ont été victimes les ont conduites à l’hôpital.