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Pékin : Bohuslav Sobotka, "ami du peuple chinois" selon le président Xi Jinping

Dans le cadre de son voyage toute cette semaine à travers la Chine, le premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka a rencontré ce jeudi à Pékin le président chinois Xi Jinping, qui l'a qualifié "d'ami du peuple chinois". Le chef du gouvernement a évoqué les menaces qui pesaient sur la planète, en particulier le terrorisme. D'après lui, il convient pour la Chine, l'UE et la Tchéquie d'unir leurs forces pour faire face ensemble. Avant la rencontre au palais de l’Assemblée du Peuple, Bohuslav Sobotka a également signé un accord afin que la Tchéquie soit partie prenante du projet chinois de "One Belt, One Road", présenté comme une nouvelle route de la soie qui doit permettre de développer les échanges entre la Chine et ses partenaires en Afrique et en Europe. Le premier ministre, qui est accompagné du ministre de la Santé Svatopluk Němeček, achève son périple de six jours en Chine ce vendredi par une entrevue avec son homologue chinois Li Keqiang.

Les ministres des Finances tchèque et slovaque d’accord pour soutenir les mesures de protection des frontières de l’UE

La République tchèque et la Slovaquie sont prêtes à financer les mesures qui permettront de mieux protéger les frontières extérieures de l’Union européenne, de créer une équipe européenne de gardes-frontières ou d’une agence européenne de renseignements. C’est ce qu’a annoncé le ministre des Finances, Andrej Babiš, à l’issue de sa rencontre avec son homologue slovaque Peter Kažimír, à Prague ce jeudi. Les deux hommes ont évoqué les questions liées à la crise migratoire et à la menace du terrorisme. « Nous sommes conscients de la gravité de la situation sécuritaire et nous sommes d’accord sur le fait qu’il convient de prendre des mesures pour assurer la sécurité des frontières. Il convient de revenir à un style de frontière entre la Slovaquie et l’Ukraine ou entre la Pologne et l’Ukraine », a déclaré Andrej Babiš, qui estime que l’UE ne devrait plus donner d’argent aux différents Etats pour protéger leurs frontières mais centraliser le système. Par ailleurs, le ministre tchèque, qui demande à ce que les quotas de répartition des réfugiés soient oubliés, affirme qu’un accord financier devrait être trouvé avec la Turquie de façon à ce que celle-ci prenne les mesures nécessaires pour limiter l’action des passeurs.

Le président Zeman critique Bohuslav Sobotka pour la mollesse de sa politique sur la crise migratoire

Le président de la République a vivement critiqué le Premier ministre pour sa position sur la crise migratoire en Europe. Dans un long entretien publié dans l’édition de ce jeudi du quotidien Mladá fronta Dnes, Miloš Zeman estime que la politique menée par Bohuslav Sobotka menace la sécurité de la République tchèque. Le chef de l’Etat, qui s’est affiché à une manifestation islamophobe le 17 novembre dernier à Prague, a affirmé considérer la vague migratoire comme « une invasion organisée ». Selon lui, il faut être naïf pour penser qu’il n’existe pas de lien de cause à effet entre cette vague migratoire et le terrorisme. Miloš Zeman estime que par son manque de détermination, son incapacité à prendre des décisions et sa volonté de faire des gestes en apparence conciliants et humanistes, Bohuslav Sobotka sous-estime le danger réel. En réaction, le chef du gouvernement, en voyage officiel en Chine cette semaine, a indiqué que ce sont les terroristes qui représentent une menace et non pas les réfugiés qu’il convient d’aider.

Bohuslav Sobotka réagit aux reproches du chef de l'Etat : "la Tchèquie a sa sécurité sous contrôle"

Réagissant aux reproches du chef de l'Etat Miloš Zeman selon lequel la politique migratoire du gouvernement exposerait la sécurité de la République tchèque, le premier ministre Bohuslav Sobotka, depuis Pékin où il est actuellement en visite officielle, a insisté sur le rôle de Prague dans les efforts pour assurer la surveillance des frontières de l'espace Schengen. "C'est la République tchèque qui a proposé la mise en place d'une surveillance commune des frontières européenne et je suis content que cette idée fasse son chemin", a-t-il indiqué. Selon le premier ministre, le gouvernement garde la sécurité du pays sous contrôle depuis le début de la crise des réfugiés. Malgré ces déclarations, Bohuslav Sobotka a également dit qu'il ne souhaitait pas entretenir le différend qui l'oppose au chef de l'Etat dans les médias et qu'en conséquence il essaierait d'en discuter directement avec l'intéressé.

Aide aux réfugiés à l'étranger : 1500 volontaires tchèques mobilisés depuis septembre

1500 volontaires tchèques se sont mobilisés depuis le mois de septembre pour fournir une aide aux réfugiés hors de République tchèque dans les zones frontalières de l'espace Schengen. C'est ce qu'a indiqué ce jeudi Zuzana Lenhartová, la coordinatrice de l'initiative "Nous aidons les personnes en exil". L'organisation dispose du soutien financier du ministère des Affaires étrangères qui a débloqué 1,2 millions de couronnes ou d'ONG comme Člověk v tísni (L'Homme en détresse), qui a collecté 1,25 millions de couronnes. Le premier ministre Bohuslav Sobotka ainsi que le vice-chef du gouvernement Pavel Bělobrádek ont récemment salué le travail des bénévoles tchèques. De son côté, le ministre en charge des droits de l'homme Jiří Dienstbier a indiqué qu'il s'agissait d'une aide très visible dans les camps situés aux abords des frontières et que sans elle, l'afflux de réfugiés serait ingérable.

La ministre du Travail en faveur d'une hausse du salaire minimum pour motiver les demandeurs d'emploi

S'exprimant dans le cadre d'une conférence sur le salaire minimum à Prague, la ministre du Travail et des Affaires sociales Michaela Marksová a indiqué qu'elle était en faveur d'une hausse de ce minima social afin de motiver les personnes peu ou pas qualifiées à chercher un emploi. Selon la sociale-démocrate, les allocations logement seraient un frein à l'emploi car quand leurs bénéficiaires franchissent de quelques couronnes un certain niveau de revenu, ils perdent leurs droits sur une importante source d'argent. Ils n'auraient donc pas intérêt à chercher un travail d'après elle. La solution proposée par la ministre est donc d'augmenter le salaire minimum, dont le niveau en Tchéquie est l'un des plus faibles en Europe. Actuellement fixé à 9200 couronnes, ce salaire doit être augmenté de 700 couronnes environ (26 euros) en janvier prochain pour atteindre 9900 couronnes (près 366 euros), une somme à peu près au niveau du seuil de pauvreté en République tchèque.

L'armée tchèque dispose d'un nouveau centre de recrutement à Prague

L'armée tchèque a inauguré son nouveau centre de recrutement situé sur la place Vítězné dans le quartier de Dejvice à Prague. La nouvelle infrastructure doit permettre d'accueillir les personnes désireuses de postuler à un poste dans l'armée professionnelle ou dans la réserve ainsi que des étudiants des écoles spécialisées dans les cursus militaires. En raison de coupes budgétaires ces dernières années, l'armée tchèque manque de troupes. Elle a besoin de 5000 recrues pour que les effectifs atteignent le chiffre actuellement optimal de 27 000 soldats. C'est pourquoi l'ouverture de ce centre est un "moment important" selon le ministre de la Défense Martin Stropnický (ANO). 1850 personnes ont rejoint l'armée tchèque cette année, cependant que plus d'un millier de soldats la quittaient.

Contrôle de sûreté d'ampleur à la centrale nucléraire de Temelín

La centrale nucléaire de Temelín, située en Bohême du Sud, va être soumise à un contrôle de sûreté d'ampleur à partir de ce vendredi, le plus important depuis l'an 2000. La porte-parole de l'infrastructure a indiqué que les tests seront conduits par 31 experts en sûreté nucléaire de différentes nationalités afin de vérifier si la centrale répond aux nouvelles normes décidées par l'Association mondiale des exploitants nucléaires. Le contrôle doit se poursuivre jusqu'au 11 décembre. La centrale nucléaire de Temelín est la plus grande source d'électricité en République tchèque et assure un cinquième des besoins du pays.

La société Severní energetická annonce la fermeture l'an prochain de la mine Centrum

La société Severní energetická a annoncé ce jeudi que l'exploitation de la mine en sous-sol Centrum, située dans la région de Most au nord de la Bohême, prendrait fin au printemps prochain. La porte-parole du groupe, Gabriela Sáričková Benešová, a indiqué que les limites à l'exploitation du lignite, maintenues sur ce territoire, ne permettaient pas de développer davantage la mine. Sa fermeture était envisagée depuis plusieurs années. L'entreprise y poursuivait l'exploitation moins pour sa rentabilité économique que pour sauvegarder un savoir-faire qu'elle compte réinvestir dans d'autres mines. 300 personnes travaillent à la mine Centrum. Leur devenir est encore incertain.

Météo

Le ciel est plutôt ensoleillé sur la Tchéquie ce vendredi, jour de la fête des Xenie. Les températures sont stables, autour de 4 °C pour les maximales.