Le chômage n’en finit pas de baisser, il atteint 5,9% en octobre

Photo: ČT24

Le taux de chômage en Tchéquie, l’un des plus faibles en Europe, et même le deuxième plus faible après l’Allemagne selon eurostat, n’en finit pas de baisser. De 6% au mois de septembre, il est passé à 5,9% en octobre d’après les données publiées ce lundi par le Bureau du travail, l’équivalent de Pôle emploi en France. Et le ministère du Travail et des Affaires sociales a annoncé dans le même temps qu’il comptait réaliser une analyse de la structure du chômage pour satisfaire le besoin de main d’œuvre des entreprises du pays.

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Le nombre de postes à pourvoir est un peu supérieur à 107 000, tandis que les personnes sans emploi sont environ 413 000, le chiffre le plus bas depuis février 2009. La moitié d’entre elles sont des chômeurs de longue durée, c’est-à-dire sans emploi depuis plus d’un an.

Les employeurs auraient des difficultés à pourvoir des emplois très qualifiés et le gouvernement a donc lancé un programme pour faciliter la venue d’étrangers répondant à des critères. Le programme ne concerne en fait pour l’heure que les Ukrainiens. Ceux-ci pourraient voir leurs démarches facilitées pour obtenir un permis de travail pour des postes n’ayant pas trouvé preneur après une durée d’un mois. Si ce dispositif s’avère concluant, le gouvernement envisage de l’étendre à la Mongolie et à l’Ouzbékistan.

Si le taux de chômage tchèque est donc l’un des plus bas d’Europe, bien inférieur à la moyenne européenne de 9,1%, la situation reste inégale selon les régions du pays. Le chômage est très bas, 4,3%, à Prague et dans les régions de Bohême de l’Ouest et du Sud. Il reste plus élevé en Moravie-Silésie (8,3%) et surtout dans la région d’Ústí nad Labem (8,9%), des territoires marquées par une difficile transition industrielle.

Autre donnée publiée ce lundi, mais par l’Office tchèque des statistiques (ČSÚ), celle de l’inflation, qui était de 0,2% en octobre sur un an, et donc à la baisse de 0,2 point par rapport au mois précédent. Les prix de l’alcool ont augmenté moins que cela était prévu et certains biens, comme les produits alimentaires ou les carburants, ont même vu leurs prix baisser.