La République tchèque, championne d’Europe des inégalités hommes-femmes au travail
La République tchèque peut se targuer d’un triste record, si l’on en croit une récente étude de l’institut de statistiques européen Eurostat : le pays est en effet champion d’Europe en termes d’inégalités hommes-femmes sur le marché du travail, d’après cette étude du mois d’octobre qui s’est intéressées aux Européens âgés de 25 à 35 ans.
La plupart du temps, les femmes tchèques ne parviennent pas à revenir à leur poste au retour de leur congé parental. Et si elles y arrivent, elles ne resteraient pas longtemps en place. « En République tchèque, le congé parental est l’un des plus longs d’Europe, et même dans le monde. En outre, les femmes ont tendance à enchaîner les congés parentaux, » explique Lada Wichterlová, de l’ONG Gender Studies. Conséquence de la longueur de ces congés parentaux, les femmes perdent en qualification et chercher un emploi s’avère plus difficile.
A noter que cette étude fait écho à une précédente, publiée à l’occasion de la Journée internationale de la femme, en mai dernier, qui mettait en lumière les écarts importants de rémunération entre hommes et femmes en Europe : ainsi en 2013, les femmes gagnaient en moyenne 16% de moins que les hommes dans l’UE, cet écart grimpant jusqu’à plus de 20% pour la République tchèque.
Selon certains analystes, il ne faut toutefois pas oublier le faible taux de chômage en République tchèque, qui concerne également les femmes. « Le taux d’emploi des hommes en République tchèque est particulièrement haut au sein de l’Union européenne. Dans le cas des femmes, il est légèrement au-dessus de la moyenne européenne, » rappelle un analyste de la société Akcent, Miroslav Novák.