Le moral économique des Tchèques au plus haut depuis près de 10 ans
La population tchèque est partagée en deux grands groupes quand il s’agit d’évaluer la situation économique du pays. Selon un sondage réalisé en septembre par le Centre pour l’étude de l’opinion publique (CVVM), 28% des personnes interrogées se disent satisfaites, voire même très satisfaites. Il s’agit du taux le plus élevé depuis le début de l’année 2006. Inversement, 28% de Tchèques ont une opinion inverse, et ce alors que tous les voyants économiques ou presque sont actuellement au beau vert.
Sur les 28% d’insatisfaits, 6% considèrent même que la situation économique est « très mauvaise ». Si le sondage n’évoque pas les raisons de ce pessimisme, qui a néanmoins baissé de trois points par rapport à la dernière enquête de ce type menée en juin, celui-ci peut être relié à la situation financière personnelle des Tchèques, plus particulièrement des retraités et des chômeurs. Par ailleurs, même si le montant du salaire mensuel brut moyen en République tchèque s’est élevé à 25 686 couronnes (951 euros) et a légèrement augmenté en 2014 selon l’Office tchèque des statistiques, il convient de ne pas oublier qu’environ deux tiers des employés dans le pays perçoivent un salaire inférieur à cette moyenne, notamment ceux travaillant en dehors de Prague, et dans les petites entreprises possédant moins de vingt employés. Le revenu médian, qui reflète mieux la réalité et le montant réel des revenus d’une population, a lui été de 23 072 couronnes (près de 855 euros).
Selon le CVVM, 35% des Tchèques estiment que leur niveau de vie est « plutôt bon », 6% le qualifiant même de « très bon ». Inversement, 14% affirment que leur situation est « plutôt mauvaise », et 3% « très mauvaise ». Enfin, 42% s’en sortent, au propre comme au figuré, avec une évaluation « ni bonne ni mauvaise ».
42, c’est également le pourcentage de Tchèques qui considèrent que la situation économique de leur pays n’est, comme la leur donc, « ni bonne ni mauvaise ». Et si 2% « ne savent pas », 28% se disent satisfaits, soit une augmentation de cinq points en l’espace de trois mois. Il s’agit du taux de satisfaction le plus élevé depuis janvier 2006, soit une période encore d’avant-crise.