Le Pakistan veut développer ses échanges avec la République tchèque
Le Pakistan souhaite développer sa coopération économique avec la République tchèque. Les secteurs envisagés sont notamment ceux de l’énergétique, des infrastructures et de l’armement. C’est ce qu’a fait savoir l’ambassadeur du Pakistan en poste à Prague. De son côté, la République tchèque a fait du Pakistan un des marchés alternatifs pour ses exportations en raison des sanctions frappant les échanges avec la Russie.
Pour l’heure, le Pakistan ne fait pas partie des partenaires commerciaux privilégiés de la République tchèque. Selon les données du ministère tchèque de l’Industrie et du Commerce, le montant des échanges avec ce grand pays de l’Asie du sud, qui possède la sixième population la plus important au monde, ne s’est élevé qu’à 143 millions de dollars en 2013. Le solde est même négatif pour la République tchèque (63 millions de dollars). Celle-ci exporte essentiellement… du papier et du carton, des machines textiles et des armes. Le potentiel est donc important, notamment dans le domaine de l’énergie, le Pakistan accusant un déficit d’environ 6 000 mégawatts. « Notre plus grande priorité est de coopérer avec des pays comme la Chine ou la République tchèque, afin qu’elles nous fassent bénéficier de leurs capacités dans le secteur énergétique », a expliqué M. Altaf dans un entretien accordé à l’agence de presse ČTK. A cette fin, dès novembre, Khawaja Muhammad Asif, qui est à la fois le ministre pakistanais de la Défense et de l’Eau et de l’Energie devrait se rendre à Prague afin de rencontrer les dirigeants des plus grandes sociétés énergétiques tchèques.
Le développement des infrastructures de transport, tant des chemins de fer que des routes et autoroutes, des livraisons de technologies de protection de l’espace aérien et de navigation, d’équipements médicaux, de machines textiles ou encore de machines mécaniques lourdes et spéciales d’usinage, est également envisagé.
Pour ce qui est de l’industrie de l’armement, une rencontre avec le ministre tchèque de la Défense, Marin Stropnický, est elle aussi prévue, même si sur ce point la République tchèque se veut plus prudente en raison par exemple de l’interdiction de ventes d’armes qui pourraient être utilisées contre la population civile. « Nous sommes bien conscients qu’en raison de l’insécurité qui règne dans notre pays [frontalier avec l’Afghanistan], 100% des investisseurs potentiels ne viendront pas », assure l’ambassadeur du Pakistan.