Le marché français de Prague, une tradition
La septième édition du marché français de Kampa a ouvert ses portes à Prague ce jeudi. Jusqu’au lundi 14 juillet, les curieux vont pouvoir déguster et se procurer de délicieux produits venus du pays des 400 fromages, la France. Radio Prague était présent à l’inauguration de ce rendez-vous désormais traditionnel pour les habitants de la capitale tchèque.
« C’est la septième édition de ce marché à Prague et je pense qu’il s’agit désormais d’une tradition pour les Pragois. […] Je voudrais dire que ce marché a un certain lien avec notre fête nationale puisque, lundi, nous célèbrerons notre 14 juillet, une date importante pour les Français. J’ajouterais également que la gastronomie française a été inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. C’est une bonne chose car, pour les Français, comme pour les Tchèques, la gastronomie est un art. »
Des vins de différents terroirs, de la charcuterie en pagaille, du fromage en veux-tu en voilà, quelques fruits de mer, des crêpes évidemment… la bonne vingtaine d’exposants peut satisfaire tous les goûts. Et ils sont présents à l’initiative de la société Kazak, qui organise l’événement sous l’égide de Thomas Bouton. Il s’est exprimé au micro de Radio Prague :
« C’est une tradition. Même auprès de la mairie de Prague, c’est un événement qui, pour elle, fait aujourd’hui partie du paysage culturel pragois. A chaque fois que nous proposons l’organisation de cet événement, ils répondent oui avec un grand plaisir. »
Qu’est-ce que les visiteurs vont pouvoir découvrir, goûter, acheter ?« Je pense tout d’abord qu’ils vont découvrir une certaine convivialité. Ici, on essaie de recréer une atmosphère conviviale, détendue, où il est possible de s’asseoir, d’écouter de la musique et de déguster de bons produits. On essaie aussi d’avoir toutes les gammes de prix, c’est-à-dire qu’il y a des produits qui sont à des prix accessibles et d’autres un peu plus chers. On le sait, certains vins sont très chers. »
Il y a aussi un programme culturel…
« Il y a de la musique toute la journée et nous sommes très contents car cette année nous avons notamment réussi à faire venir deux auteurs-compositeurs très talentueux. Une chanteuse, Anastasia, qui va venir de Mulhouse pour nous. Elle a un récital de chansons très poétiques et très sympas. Et il y a Les Garçons Trottoirs, un groupe de quatre musiciens au répertoire très vivant et enjoué. Nous sommes très contents de les accueillir sur le marché. »
Les exposants viennent de France ou sont installés en République tchèque ?
« Il y a de tout. On a effectivement des gens qui viennent de France comme Laurent Chassin, un vigneron basé dans le Bordelais qui vient tous les ans depuis sept ans. On a aussi des représentants par exemple pour les produits Chavassieux et la ferme Elizalda, l’un de Haute-Loire et l’autre du Pays basque. »
Quelle charge de travail représente l’organisation de ce marché ?
« C’est énorme. A chaque fois que j’installe le marché, que je pose le premier stand, je me dis : ‘Mon Dieu, tout ce travail pour poser un bout de bois sur de la pierre’. Cela demande beaucoup de travail : l’organisation en elle-même, le recrutement des exposants, il faut ensuite choisir les produits car si on veut avoir un marché intéressant, il faut aussi savoir être sélectif. Ensuite il y a la musique et tout ce qu’on ne voit pas, les poubelles, le nettoyage le matin et le soir, l’électricité… Cela représente beaucoup de journées de préparation. »Les visiteurs pourront peut-être croiser Thomas Bouton sur la place Kampa ces prochains jours, puisqu’en plus de l’organisation du marché, il y vend une sélection de produits charcutiers, jusqu’au 14 juillet donc.