A Prague, une conférence pour assurer la sécurité énergétique de la région du Danube
Ce mercredi, une conférence portant sur la sécurité énergétique s’est tenue à Prague. Elle a rassemblé les experts et coordinateurs nationaux des pays réunis au sein de la Stratégie pour la région du Danube, une forme de coopération régionale de quatorze pays qui dans son volet « Énergie », présidé par la République tchèque et la Hongrie, vise à assurer une plus grande autonomie énergétique de la région.
« Approuvée en 2010, la Stratégie du Danube a pour objectif de coordonner les différentes politiques à travers toute la région du Danube. Elle fait coopérer les pays membres de l’UE avec ceux qui ne le sont pas encore en vue de définir des positions communes vis-à-vis des défis communs à la région. La stratégie offre une plateforme de communication entre l’UE et ses membres potentiels. Jusqu’alors, cette coopération se passe très bien, notamment du fait que ces pays ont l’habitude, historiquement, de se parler et se coordonner. Par rapport aux autres stratégies macro-régionales de l’UE, celle du Danube est exceptionnelle de par la capacité de ses membres à se mettre d’accord sur les priorités et le futur développement. »
La Stratégie du Danube inclut donc les Etats membres de l’UE, comme la République tchèque où la Slovénie, les pays candidats, comme la Serbie et Bosnie et Herzégovine, ainsi que les pays voisins, la Moldavie et l’Ukraine. Ces activités sont divisées en onze domaines de priorité conjointement présidées par deux pays membres. La République tchèque avec la Hongrie sont chargés du volet « Énergie », ce qui explique notamment la thématique abordée à Prague, Tomáš Prouza :« La conférence de ce mercredi traite d’un des sujets les plus pressants pour l’UE, celui de la sécurité énergétique. Il concerne non seulement les Etats membres de l’UE, mais aussi les pays des Balkans, la Moldavie ou bien l’Ukraine. Lors de cette rencontre, nous avons examiné des possibilités que les Etats en dehors de l’UE puissent bénéficier du financement européen alloué au domaine de la sécurité énergétique ainsi que les possibilités d’harmoniser la législation. Enfin, nous avons débattu du soutien aux différents projets de recherche. »
Selon Tomáš Prouza, la situation en Ukraine n’a pas freiné les travaux de cette conférence. Au contraire, il s’agissait d’une impulsion pour allouer plus de fonds dans ce secteur. La déclaration finale de cette conférence fait ce constat et demande le financement européen pour améliorer la distribution de l’énergie à travers la région. A terme, si couronné du succès, l’effort tchéco-hongrois pourrait faire bénéficier les pays hors UE de fonds européens. En revanche, si le texte de cette première déclaration reste lettre morte, il risque de se retrouver aux archives européennes à côté des travaux de leurs collègues du groupe n°5 de la même stratégie portant sur les risques environnementaux. En effet, l’incapacité de la Serbie et de la Bosnie et Herzégovine à gérer les récentes inondations a remis en cause la capacité des pays à tirer du profit de cette coopération transnationale.