Allocution de Petr Fiala : la souveraineté énergétique dans cinq ans

Petr Fiala

Mercredi, le Premier ministre Petr Fiala (ODS) s’est adressé aux Tchèques dans une allocution télévisée exceptionnelle. Il a évoqué, entre autres, les étapes envisagées pour mettre fin à la dépendance énergétique de la République tchèque envers la Russie.

La République tchèque peut atteindre la souveraineté énergétique d’ici cinq ans. C’est ce qu’a annoncé le Premier ministre tchèque Petr Fiala (ODS) dans une allocution télévisée mercredi soir. Il a précisé qu’à cette fin, la priorité sera donnée à l’énergie nucléaire, avec également un soutien à l’énergie photovoltaïque et aux pompes à chaleur.

Rassurant, Petr Fiala a précisé que les réservoirs de gaz du pays étaient actuellement pleins aux deux tiers environ, une quantité suffisante pour approvisionner « suffisamment et à long terme » les ménages tchèques en cas de crise. S'attendant à des prix élevés et des approvisionnements incertains pendant la transition énergétique, Petr Fiala a promis que le gouvernement viendrait en aide aux ménages et aux entreprises pour faire face au coût élevé de l’énergie. Il a notamment mentionné un budget de 66 milliards de couronnes (plus de 646 millions d’euros) accordé pour la mise en place de deux mesures principales : la suppression des paiements obligatoires pour les sources d’énergie renouvelables, ainsi qu’un tarif économique. Deux mesures qui bénéficieront essentiellement aux ménages, tandis que d’autres mesures seront destinées aux centrales thermiques ou aux entreprises.

Rappelant que ces difficultés – liées aux agissements de la Russie en Ukraine et envers le monde occidental – viennent s’ajouter à l’inflation, le Premier ministre a souligné que cette dernière était le résultat non seulement des conséquences économiques de la pandémie de Covid-19, mais également des décisions « imprudentes » du gouvernement Babiš qui avait précédé.

Contrairement aux attentes, le Premier ministre Petr Fiala ne s’est pas exprimé sur la vaste affaire de corruption autour de la société de transports pragois, qui a notamment entraîné la démission du ministre de l’Education Petr Gazdík (STAN).