20 ans d’amitié tchéco-slovaco-normande
L’association Amitié Normande, Tchèque et Slovaque (ANTS) fête ce samedi 30 novembre, à Colombelles, dans les proches environs de Caen, le 20e anniversaire de sa création. Avant la fête prévue à cette occasion, un accord de coopération entre les communes de Démouville (Calvados) et de Zásada (Bohême du Nord) sera signé. Plus de précisions sur ces festivités avec le président de l’ANTS, Didier Delepine :
Comment présenteriez-vous les deux groupes qui se produiront en spectacle samedi ?
« Bedrník est un groupe traditionnel de Bohême du Sud, et la tradition en Bohême du Sud, c’est aussi la cornemuse. Autour de celle-ci, il y a sept musiciens et huit danseurs qui présenteront des danses de la Bohême. Quant à Naděje, c’est un groupe plus spécialisé dans les chants slovaques et moraves. Son président, Daniel Compagnon, est également celui de l’Association des Originaires et amis des pays Tchèques et Slovaque qui est basée à Paris. Daniel Compagnon jouera de la fujara, instrument symbolique de la Slovaquie. »Quel sera le contenu de l’accord de coopération entre Démouville et Zásada ?
« Des relations entre ces deux villages existent depuis six ans. Cet accord sera basé sur des échanges au niveau culturel, sportif et plus généralement tout ce qui peut toucher une commune. Cette signature se fera en présence de madame l’ambassadrice de République tchèque en France, Marie Chatardová, qui participera également à la fête de l’ANTS samedi soir avec un représentant de l’ambassade de Slovaquie. »Vous comptez l’inviter pour une petite valse ?
« Euh… Oui ! En effet, en fin de soirée, après la présentation des deux groupes, nous avons prévu un bal à la tchèque avec bien sûr des aires de valse, de polka, etc. »
Que représente pour votre association ce vingtième anniversaire ?
« En fait, ce sont plutôt les trente ans, parce que nous sommes la continuité de l’association France – Tchécoslovaquie qui avait des antennes dans différentes villes de France, dont une à Caen. Et puis les changements politiques qui ont fait suite à la révolution de Velours en Tchécoslovaquie et ont abouti à la partition de la Tchécoslovaquie ont entraîné la fin de cette association. Vingt ans, c’est une continuité sur la base de valeurs qui sont celles de l’amitié et de la connaissance entre trois peuples. Ces vingt ans, ce sont aussi des échanges de randonneurs qui sont venus visiter les régions de République tchèque et de Slovaquie, ce sont des groupes culturels qui sont venus ; on a beaucoup travaillé par exemple avec l’école de musique de Liberec Severáček, le groupe de jazz de jeunes, l’harmonie, etc. C’est donc vraiment quelque chose qui nous tient à cœur et nous fait plaisir. La construction de l’Europe ne rencontre pas forcément un grand succès auprès des gens, mais nous pensons que la construction de l’Europe, c’est aussi celle de l’Europe des peuples et cela passe par une meilleure connaissance des gens de divers horizons. »