Pour la deuxième année consécutive et pour la troisième fois en cinq ans, la République tchèque disputera, de vendredi à dimanche, la finale de la Coupe Davis. Tenants du titre, Tomáš Berdych et ses coéquipiers auront toutefois fort à faire pour conserver le Saladier d’argent. C’est en effet la Serbie du n° 2 mondial Novak Djokovic qu’ils défieront, et ce à Belgrade dans une ambiance comme souvent électrique.
Novak Djokovic, photo: CTK
Avec un Djokovic dans sa forme actuelle, vainqueur de vingt-deux matchs consécutifs et de quatre tournois cet automne, dont le Masters dernièrement à Londres lundi, la Serbie semble assurée de pouvoir compter sur deux points avant même le début des hostilités. Est-ce néanmoins suffisant pour faire du vainqueur de l’édition 2010 le favori de cette finale ? La question mérite d’être posée après la confirmation, ce jeudi, du forfait de Janko Tipsarevic. Blessé à un talon, le 36e mondial sera le grand absent du week-end et sera remplacé par Dusan Lajovic, modeste 117e mondial dont l’expérience en Coupe Davis se limite à un seul petit match. En l’absence également de Viktor Troicki, qui purge actuellement une suspension après un contrôle antidopage positif, la Serbie s’en remet donc exclusivement ou presque au talent de son meilleur joueur.
Lukáš Rosol, Radek Štěpánek, Vladimír Šafařík, Tomáš Berdych et Jan Hájek, photo: CTK
Les Tchèques, eux, peuvent compter sur leurs deux éléments habituels, Tomáš Berdych et Radek Štěpánek, principaux artisans des succès de ces dernières saisons. Depuis son élimination surprise par le Kazakhstan au premier tour de l’épreuve en 2011, la République tchèque n’a plus perdu la moindre rencontre de Coupe Davis. Malgré la difficulté de la tâche qui les attend contre Novak Djokovic, c’est donc relativement confiants en leurs moyens et leurs chances qu’ils se sont préparés à Belgrade. Et l’absence de Jaroslav Navrátil, leur capitaine depuis 2006, hospitalisé en raison d’une embolie pulmonaire, ne les contrarie visiblement pas plus que ça. Son remplaçant Vladimír Šafařík explique pourquoi :
Vladimír Šafařík, photo: CTK
« Pour moi, le capitaine reste Jaroslav Navrátil. C’est lui qui a mené l’équipe jusqu’en finale. En même temps, la situation est ce qu’elle est, et si je suis là, c’est seulement parce que les joueurs l’ont voulu. Moi seul, je n’en aurais pas eu le courage, mais puisque je suis là, je donnerai moi aussi le maximum pour aider les joueurs. »
Un an après leur victoire à Prague contre une Espagne privée de Rafael Nadal, les Tchèques pourraient donc une nouvelle fois profiter de circonstances favorables pour remporter la troisième Coupe Davis de leur histoire. Car si Djokovic paraît donc intouchable dans ses deux matchs de simple, dont le premier en ouverture contre Štěpánek ce vendredi, Berdych et Štěpánek ne le seront sans doute pas beaucoup moins contre Lajovic. Par ailleurs, à l’exception d’une défaite en finale contre l'Espagne en 2009, les deux hommes sont invaincus ensemble en double, un match qui, cette fois encore, malgré la possible participation de Djokovic, pourrait faire pencher la balance en leur faveur. Si tous ces pronostics étaient respectés, on miserait alors bien une petite pièce sur une victoire tchèque trois points à deux à l’issue du dernier simple décisif dimanche...