Pour la troisième année consécutive, la République tchèque était représentée au 34e Festival du court-métrage et au Marché du Film Court, deux événements qui se sont tenus du 27 janvier au 4 février à Clermont-Ferrand. Le film tchèque d’animation « Graffitiger » du réalisateur Libor Pixa, a été présenté en sélection officielle du festival. Un autre film d’animation tchèque, « Le Jardinier qui voulait être roi » et qui sort en salles en France à la mi-février sur 60 copies, a également été projeté. Le critique de cinéma Michal Procházka nous parle plus en détails de la récente édition du plus important festival du court-métrage dans le monde auquel il assiste régulièrement.
34e Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand
« L’ambiance de ce festival est incroyable et magique. Tout le monde qui vient est généralement assez fasciné par l’univers du court-métrage français et international. On sent que les gens qui participent à ce festival sont de véritables amoureux du court-métrage, du cinéma expérimental, hors formats de distribution. On sent également qu’ils font tout leur possible pour que ce genre cinéma se porte bien. L’ambiance est donc très amicale, les spectateurs font la queue à l’entrée des salles… Entre 4 000 et 5 000 professionnels du monde entier participent au Marché du Film Court : des producteurs, distributeurs, cinéastes, étudiants… »
Le Centre du film tchèque a installé son stand au Marché du Film Court. Avez-vous remarqué de l’intérêt pour la production tchèque à Clermont-Ferrand ?
'Graffitiger'
« Le Centre est présent au Marché chaque année, depuis 2009. Son stand sert également à présenter d’autres initiatives, comme le festival AniFest par exemple. Le Centre emmène à Clermont-Ferrand également des films d’étudiants. Dans cette sélection, il y avait aussi, cette année, le film « Graffitiger » du réalisateur Libor Pixa qui a également été sélectionné dans le cadre de la compétition internationale. »
Que peut-on dire de ce film ?
'Graffitiger'
« C’est un film de technique combinée, c’est-à-dire qu’il mêle les prises de vues réelles avec des images numériques. C’est l’histoire d’un tigre graffiti en solitaire qui cherche son amour perdu sur les murs et façades de Prague. Ce film rappelle le travail de l’artiste italien Blu qui a également travaillé avec l’animation de graffitis, sauf que le film de Libor Pixa est vraiment basé sur le travail à l’ordinateur. »
Quel a été votre coup de cœur, cette année, au festival de Clermont-Ferrand ?
'Posledný autobus'
« J’ai beaucoup apprécié un court-métrage slovaque qui a même remporté le Prix de la Jeunesse. Il s’appelle The Last Bus (Posledný autobus) et il a été réalisé par Ivana Laučíková, une cinéaste et productrice de Bratislava. Après des années de travail, elle a enfin réussi à sortir du cadre du cinéma slovaque, qui manque de financement et de soutien de l’Etat, pour s’imposer sur la scène internationale. Le succès de son film représente aussi un succès pour le cinéma d’Europe centrale. Très remarqué à Clermont-Ferrand, ‘The Last Bus’ sera prochainement diffusé sur plusieurs chaînes de télévision européennes. »
