Excédents commerciaux records pour la République tchèque en 2011
En 2011, le commerce extérieur de la République tchèque a enregistré un excédent commercial de près de 191,4 milliards de couronnes (7,7 milliards d’euros). Ce sont 70 milliards (environ 2,8 milliards d’euros) de couronnes de plus que l’excédent obtenu en 2010. Ces chiffres ont été communiqués le 7 février par l’Institut tchèque de statistiques (ČSÚ).
Ce mardi pourtant, l’Institut tchèque de statistiques (ČSÚ) vient de rendre public les chiffres du commerce extérieur de la République tchèque et a annoncé pour l’année 2011 un accroissement de plus de 30% de l’excédent commercial par rapport à celui de 2010. Une surprise accueillie très positivement par la classe politique et les investisseurs du pays. L’analyste de la banque commerciale tchécoslovaque (ČSOB), Petr Dufek, rappelle que ces résultats sont dus notamment à la bonne santé du secteur automobile tchèque qui, malgré la période de crise, a su s’imposer sur le marché européen :
« Il est curieux de remarquer que la demande européenne régresse, que le secteur automobile connaît un recul de ses ventes et, qu’au contraire, les automobiles tchèques s’exportent de plus en plus en Europe gagnant ainsi des parts de marché. Dans ce contexte de crise, ces résultats sont particulièrement bons. »Selon les spécialistes, les chiffres du commerce extérieur sont les meilleurs résultats obtenus depuis 1993 et donc la conséquence des investissements étrangers dans le pays depuis ces quinze dernières années. Petr Dufek :
« Ce sont également les résultats de la qualité du travail dans le pays. La République tchèque est toujours attractive pour les investisseurs qui ont la possibilité de produire ici. Nous disposons d’une main d’œuvre de qualité, d’un relativement bon système d’éducation ainsi que de bonnes infrastructures de transport. »La baisse de la demande dans l’Union européenne durant l’année 2012 devrait toutefois avoir des conséquences négatives sur les prochains résultats annuels du commerce extérieur tchèque. Selon David Marek, de la société de conseil en finance Patria, le commerce extérieur tchèque est actuellement le seul instrument de la croissance économique du pays et plus d’un tiers des échanges commerciaux est absorbé par le voisin allemand. Alors que la croissance allemande avait atteint près de 3% en 2011, faisant du pays le moteur économique de l’Europe et en particulier de la République tchèque, les prévisions de la croissance du PIB pour l’année 2012 ont été revues à la baisse par Berlin qui table sur une croissance annuelle à 1,1%. C’est la raison pour laquelle David Marek rappelle que si les résultats publiés par l’Institut tchèque de statistiques (ČSÚ) sont un signe positif de la stabilité économique du pays en période de crise, il est nécessaire de rester prudent face aux perspectives d’avenir :
« Je resterais prudent. Les chiffres de l’Allemagne sont un signal suffisamment clair pour ne pas nous réjouir de manière prématurée. Je pense en outre, que la baisse du taux de croissance observée au troisième trimestre s’est poursuivie au dernier trimestre de 2011. Elle devrait sans doute se poursuivre au premier trimestre de cette année. »Et de conclure que « malgré les bons chiffres publiés ce mardi, une hirondelle ne fait pas le printemps ».