Mauvaise gestion des deniers européens : le ministre de l’Education sous le feu des critiques
La mauvaise gestion des fonds européens par le ministère de l’Education n’en finit pas d’envenimer les relations entre les différents partis politiques qui forment la coalition gouvernementale. L’affaire est grave puisqu’elle remet directement en question la crédibilité et les compétences des responsables au pouvoir à contrôler les aides communautaires.
Les griefs sont nombreux et les responsables politiques de la coalition au pouvoir se renvoient depuis plusieurs jours la responsabilité.
Dans le cadre d’un audit, la Commission européenne pointe sévèrement du doigt deux projets visant à renforcer les capacités concurrentielles des individus et sensibiliser les citoyens tchèques aux avantages d’un style de vie sain. Pour y parvenir, les projets préconisaient, entre autre, l’utilisation de spots publicitaires vantant les bienfaits de la pratique du sport.
Si les responsables de la Commission doutent du bien-fondé de la démarche suivie, c’est surtout la gestion hasardeuse des aides de l’Union Européenne qui est vouée aux gémonies par les émissaires européens.
Le ministre de l’Education Josef Dobeš, membre du parti de la coalition gouvernementale Affaires publiques (VV), assure toutefois avoir hérité des dysfonctionnements du système de contrôle et pointe la responsabilité de ses prédécesseurs.
C’est du moins ce qu’affirme Vít Bárta, leader du parti Affaires publiques (VV) qui soutient de manière inconditionnelle le ministre et accuse Jan Vitula du parti TOP 09 alors en charge du dossier lors de sa préparation au sein du ministère« C’est la conséquence du triste travail du ministre-adjoint Monsieur Vitula lorsque les projets en questions ont été mal planifiés et mal engagés. »
Mais, comme le rappelle le ministre-adjoint, les principaux problèmes soulevés par l’audit de la Commission relève de l’administration actuelle :
« L’audit de la Commission européenne est réalisé sur la gestion en cours des projets et le ministère reconnaît lui-même procéder, sur la base des résultats de l’audit, au règlement des problèmes trouvés par les experts. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui encore, les problèmes sont là ! »
Les critiques adressées au ministre Josef Dobeš portent en effet sur sa politique chaotique de gestion du personnel au sein du ministère. En un an, le nombre des administrateurs en charge des fonds européens a doublé tandis que le ministre a remplacé plus de vingt personnes à des postes de direction dont l’équipe en charge des milliards de couronnes destinés aux programmes d’éducation.Protégé du président Václav Klaus, Josef Dobeš est aujourd’hui au milieu d’une tourmente politique qui met en lumière les fortes oppositions au sein de la coalition au pouvoir et qui fragilise davantage le délicat équilibre gouvernemental.