Une mutinerie endiguée dans plusieurs prisons tchèques
Les services pénitentiaires et la police ont déjoué ces derniers jours une tentative de « révolte massive » dans plusieurs prisons à travers le pays. Ce mardi, le ministre de la Justice a rejeté l’information diffusée par certains médias, selon laquelle cette révolte aurait été préparée par les membres d’un large réseau criminel, appelé « le gang de Berdych » et qui a opéré sur le territoire tchèque depuis 1995.
« Je peux confirmer que les préparatifs de la révolte ont rapidement été révélés par les autorités. Le risque que cette mutinerie puisse se réaliser a été minimisé. Parmi les indices que nous avons obtenus, il y avait, effectivement, des armes retrouvées auprès des prisonniers. Il ne s’agissait pas d’armes transportées dans les prisons de l’extérieur, mais des objets que les détenus ont eux-mêmes fabriqués, dans le cadre des travaux pénitentiaires. »
Lundi soir, devant les caméras de la Télévision tchèque, le ministre de la Justice Jiří Pospíšil a réfuté toute critique des médias ciblée sur les responsables de la sécurité dans les prisons :« Nous avons obtenu les informations dans la phase initiale des préparatifs de l’opération, donc plusieurs semaines avant que celle-ci ne doive se dérouler. Cela veut dire que le système d’alerte a bien fonctionné. »
Mardi, le ministre de la Justice a rejeté l'information diffusée par la chaîne de télévision Prima, et relayée par d’autres médias, selon laquelle cette révolte avait été préparée par des membres d'un large réseau criminel incluant d'anciens policiers d'élite, réseau appelé, d’après sa principale figure, David Berdych « le gang de Berdych ». Depuis le démantèlement du gang, en 2004, plus de 50 personnes ont été poursuivies en justice dans ce qui est la plus importante affaire de crime organisé dans l’histoire de la République tchèque.
La récente mutinerie, dont les autorités ne veulent pas, pour l’instant, publier plus de détails, fait l’objet d’une enquête policière. Aussi, elle remet en cause le fonctionnement des prisons tchèques, sous-financées et surpeuplées, le nombre de détenus en République tchèque étant un des plus élevés en Europe.