Petr Nečas à Jérusalem quelques jours avant le vote prévu à l'ONU
Le Premier ministre tchèque était ce jeudi à Jérusalem, où il a rencontré son homologue israélien Benyamin Netanyahou dans un contexte particulier à quelques jours d’un vote prévu à New York sur une potentielle initiative palestinienne visant à faire changer le statut de la Palestine au sein de l’ONU. Retour sur cette visite de Petr Necas en Israël avec Petr Drulák, le directeur de l’institut praguois des relations internationales.
« C’est difficile à dire parce que le Premier ministre tchèque a dit que la position tchèque ne serait connue que le jour du vote à l’assemblée générale des Nations-Unies. Et on ne peut pas dire qu’il y a un consensus au sein de l’UE, avec la position de l’Allemagne qui peut être différente de celle de la France. »
Le premier ministre israélien a insisté sur les liens historiques entre la communauté juive et les pays tchèques et sur les relations particulières entre Prague et Jérusalem depuis la chute du communisme« Oui, parce que les relations entre la République tchèque et Israël sont très étroites. Il faut toutefois noté que la République tchèque reconnaît également la représentation politique palestinienne. Depuis la fin des années 1980 il y a une ambassade palestinienne à Prague. »
Le président français Nicolas Sarkozy a appelé de ses vœux une unité européenne sur la question, ce qui n’est pas évident comme vous l’avez rappelé. Côté tchèque il y a un léger souci sur de potentielles négociations européennes : la coalition gouvernementale ne parvient pas à s’entendre sur le poste de secrétaire d’Etat aux affaires européennes, avec deux secrétaires d’Etat nommés en même temps par le chef du gouvernement et le chef de la diplomatie. Est-ce que cela peut affaiblir la position tchèque au niveau européen ?
« En fait c’est assez drôle parce qu’il y a un mois la République tchèque n’avait aucun secrétaire d’Etat aux affaires européennes et maintenant elle en a deux… Cette décision administrative nous apprend quelque chose sur le manque de coordination au sein de la coalition gouvernementale à Prague. Cela rend la position tchèque au sein de l’UE un peu difficile car la coordination est nécessaire pour avoir une position claire. Mais en ce qui concerne le vote à l’ONU, je ne pense pas que cette situation compliquera la décision tchèque car il existe quand même une coordination sur le sujet entre le premier ministre et le ministre des Affaires étrangères. »