Des étudiants de tous les continents à Dobruška pour apprendre le tchèque
Depuis 21 ans maintenant, la petite ville de Dobruška accueille chaque mois d’août une trentaine de personnes venues du monde entier pour apprendre la langue tchèque. D’autres écoles d’été d’études slaves sont organisées dans plusieurs villes du pays, mais celle de Dobruška a la particularité de rassembler des élèves un peu spécifiques, puisque presque tous ont un parent, proche ou éloigné, ou même un conjoint tchèque.
C’est compliqué ?
« Disons qu’il y a très peu de similarités entre les langues que je parle, le français et l’anglais, et le tchèque. C’est une langue slave, avec quand même l’alphabet latin mais qui sort de l’ordinaire. C’est une belle langue mais qui est difficile à apprendre. La grammaire est peut-être plus facile que la grammaire française, c’est plus conséquent, il y a moins d’exceptions. C’est plutôt le vocabulaire que j’ai trouvé très difficile à apprendre. Et puis c’est une langue très difficile à prononcer, notamment le fameux « ř » qui est entre un « r » et un « j » à la française, et que je prononce encore mal… »
Est-ce facile de s’inscrire dans ce cours d’été à Dobruška ?« C’est mon épouse qui m’a inscrit en remplissant des formulaires et en les envoyant à l’ambassade du Canada. Et finalement j’ai été accepté… »
Il y a dans votre groupe des gens qui viennent de partout : du Chili, de Syrie, de Tunisie, de Géorgie…
« C’est vraiment les Nations-Unies ! Je pense que celui qui vient du plus loin est celui de Nouvelle-Zélande. Il y a aussi une Chinoise avec nous, des gens de la lointaine Russie à la frontière avec la Mongolie, des gens d’Afrique du sud… Etrangement il n’y a aucun Français, aucun Allemand et aucun Autrichien. Mais beaucoup d’autres pays d’Europe sont représentés : la Croatie, la Macédoine, l’Albanie et de la Grèce notamment ».