« Chléb a sůl » : onze artistes exposés aux Karlin Studios

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Les Karlin Studios, grand espace d’exposition et d’art contemporain, accueille jusqu’au 11 septembre une exposition d’une dizaine d’artistes d’horizons différents. Intitulée Chléb a sůl, elle a été montée par l’artiste française Amande In en collaboration avec Michal Novotný. Elle décrypte pour Radio Prague le titre de l’exposition :

« L’exposition s’appelle Chléb a sůl, le pain et le sel. A l’origine, c’est une tradition pour accueillir les hôtes qui viennent vous rendre visite. On a utilisé cette expression pour deux raisons : c’était d’une part une façon d’inviter les visiteurs, de les recevoir, mais aussi parce que le pain et le sel nous semblaient être des denrées de première nécessité. »

Le pain et le sel sont également des denrées très brutes…

« Oui, très simples, très basiques. C’était une belle façon d’inviter les visiteurs et d’introduire le sujet de l’exposition qui à l’origine prend sa source dans l’espace où nous nous trouvons. Il s’agit des Karlin Studios, qui jusqu’en 2005 étaient une usine de fabrication de moteurs. Celle-ci a été transformée ensuite à l’initiative de la galerie Futura en espace d’exposition à but non lucratif. »

Il faut préciser que c’est un espace immense…

Karlin Studios
« La galerie d’exposition principale fait entre 300 et 400m2. Il y a en plus une galerie dans l’entrée qui s’appelle Entrance. Et les locaux hébergent environ une trentaine d’ateliers d’artistes tchèques ou en résidence, accueillis par Futura à Prague. »

Jusqu’au 11 septembre, cette exposition est organisée par Michal Novotný et toi-même, Amande In. On a déjà eu l’occasion de se rencontrer plusieurs fois pour Radio Prague. Vous exposez plusieurs artistes français, tchèques, mais également australiens, lettons…

« C’est une exposition de groupes qui rassemble onze artistes. On ne va peut-être pas faire toute la liste, mais à titre d’exemple, on a Peter Fitzpatrick ou Anja Loughhead d’Australie, mais aussi, Jean-Luc Vilmouth, Edouard Boyer, Baptiste Debombourg et Didier Courbot pour la France. Nous exposons aussi le travail d’un Italien, Antonio Rovaldi et d’Ivars Graveljs qui vient de Riga. »

Selon quels critères avez-vous choisi ces artistes ?

Antonio Rovaldi,  'Job is my danger'
« Tu sais que je ne suis pas commissaire d’exposition, mais artiste. Même si ça m’arrive parfois d’organiser des expositions. Cette exposition s’est présentée comme une nécessité. Une nécessité d’expression, non pas sous la forme de réalisation d’œuvres pour moi qui suis artiste mais d’un rassemblement de pièces qui d’une part jalonnent mon parcours artistique parce que derrière il y a des rencontres importantes. Par exemple, Jean-Luc Vilmouth a été mon directeur de recherche et chef d’atelier à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris où j’ai étudié. Antonio Rovaldi est un artiste avec lequel j’ai exposé à Rome en 2006 dont j’ai revu le travail en 2008 pour une exposition personnelle où il présentait la vidéo ‘Job is my danger’, qu’on expose ici. Cela fait une espèce de réseau emmêlé dans tous les sens. Finalement c’est assez simple, ce sont des gens qu’on rencontre dans son parcours et qui marquent le coup parce qu’ils ont une pratique extraordinaire et une vraie générosité sur le plan humain. »

Suite et fin de cet entretien et interview avec l’artiste Baptiste Debombourg dans une prochaine rubrique culturelle.