Wimbledon: Petra Kvitová pour la première fois en finale d’un tournoi du Grand Chelem
13 ans durant, aucune Tchèque n’est parvenue jusqu’en finale du tournoi de Wimbledon, l’un des quatre tournois du circuit du Grand Chelem. A seulement 21 ans, Petra Kvitová a mis fin, ce jeudi après-midi, à cette longue période d’absence. Au terme d’un match remarquable, la 8ème joueuse mondiale au classement WTA est finalement venue à bout de la Biélorusse Victoria Azarenka en trois sets (6-1, 3-6, 6-2) et affrontera samedi, en finale, la russe Maria Sharapova.
« Elle a sûrement bien résisté à mon service, et ce aussi bien dans le premier que dans le troisième set. Dans le second set, il est évident que tout dépendait de cela et elle m’a breaké sur mon premier service. J’ai eu quelques opportunités de revenir dans ce second set, mais je n’y suis pas parvenu, j’ai gaspillé quelques actions mais je me suis reprise dans le troisième set. Par ailleurs, je pense qu’en général nos niveaux de jeu étaient similaires. Vers la fin du troisième set, elle a commencé à gâcher quelques balles simples, ce qui m’a évidemment aidé. La fin du match s’est alors joué au mental. »
Les cris surhumains de Victoria Azarenka, âgée également de 21 ans et étoile montante du tennis mondial, n’ont pas réussi à déstabiliser la Tchèque. Dans la dernière manche, cette dernière attaque consciencieusement son adverse. Elle mène rapidemend 3 à 1, écarte deux balles de break et remporte un quatrième point sur un service gagnant. Tous les commentateurs sportifs s’accordent à dire que les deux joueuses ont offert un match de grand niveau. Petra Kvitová n’en a eu conscience qu’une fois la rencontre terminée :« A vrai dire, je ne réalisais pas vraiment, si oui ou non, nous étions en train de jouer un grand match de tennis. Je l’ai compris seulement lorsque je suis allé vers David Kotyza, mon entraîneur. Il m’a dit que nous jouions très bien, et qu’elle aussi jouait bien, avec de jolis coups, que nous étions tous les deux à fond dans le match. Il m’a dit quelque chose comme ça et je suis très contente, que nous ayons toutes les deux très bien joué et que j’ai gagné. »
A la fin du match, Petra Kvitová pouvait donc légitimement laisser exploser sa joie :
« Après la balle de match, lorsque j’ai gagné, et bien je ne pouvais pas le croire, j’ai ressenti un intense sentiment de joie quand j’ai vu, dans les loges, que tout le monde était en liesse et qu’il était tous avec moi. C’était terriblement beau. Je suis évidemment extrêmement heureuse, même si je ne suis pas abasourdie, mais bien sûr, je vais m’efforcer, samedi, de faire tout ce que je peux pour pratiquer le meilleur tennis possible. »Et c’est tout ce qu’on lui souhaite. Petra Kvitová, première gauchère à atteindre la finale depuis Monica Seles en 1998, aura cependant fort à faire face à Maria Sharapova. Dans la seconde demi-finale, la Russe a dominé méthodiquement l’allemande Sabine Lisicki (6-4, 6-3). La fraîcheur et la puissance de Kvitota pourraient bien venir troubler l’expérience de Sharapova, déjà titrée à Wimbledon en 2004.