Un week-end comme on les aime

Photo: CTK
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L’actualité sportive a été très riche en République tchèque le week-end écoulé. En hockey sur glace, tout d’abord, la République tchèque a battu la Slovaquie (3-2) puis la Russie au Championnat du monde. Invaincus depuis le début du tournoi, les Tchèques ont ainsi assuré leur qualification pour les quarts de finale. En tennis, Petra Kvitová a signé un des plus beaux succès de sa carrière en remportant l’Open de Madrid, dimanche. Une victoire qui permet à la jeune Tchèque d’accéder au Top 10 mondial pour la première fois de sa carrière. Et puis à Prague, comme chaque deuxième dimanche de mai, s’est également couru le Marathon de Prague. La 17e édition a été marquée par un nouveau festival kényan et un nouveau record de participation.

Hockey – Mondial : les Tchèques sur leur lancée

La République tchèque a réalisé une première semaine quasi parfaite au Championnat du monde de hockey sur glace,  photo: CTK
Cinq victoires en cinq matchs, des succès contre la Finlande, la Slovaquie et la Russie, autant d’équipes candidates avant le début du tournoi à une médaille, une première place dans son groupe des huitièmes de finale et une qualification pour les quarts de finale obtenue avant même le dernier match, ce lundi, contre l’Allemagne : la République tchèque a réalisé une première semaine quasi parfaite au Championnat du monde de hockey sur glace. Mieux même : lors de leurs deux premiers matchs de groupe comptant pour les huitièmes de finale, vendredi et dimanche, les Tchèques ont une nouvelle fois démontré qu’ils avaient le potentiel nécessaire pour défendre leur titre de champions du monde conquis l’année dernière en Allemagne.

Vendredi tout d’abord,  à Bratislava,  les partenaires de l’attaquant vedette Jaromír Jágr sont venus à bout de la Slovaquie  (3-2) à l’issue d’un derby comme toujours très animé,  photo: CTK
Vendredi tout d’abord, à Bratislava, les partenaires de l’attaquant vedette Jaromír Jágr sont venus à bout de la Slovaquie (3-2) à l’issue d’un derby comme toujours très animé. Et dimanche, ils se sont offerts le scalp de la Russie sur le même score (3-2) à l’issue d’un match qui constituait une revanche de l’inoubliable finale (pour les Tchèques) du dernier Mondial. Un match gâché cependant partiellement par l’agressivité de certains joueurs russes, une violence à laquelle les Tchèques n’ont cependant pas succombé, comme s’en félicitait le défenseur Zbyněk Michálek :

Zbyněk Michálek  (au milieu),  photo: CTK
« Nous avons d’abord très bien joué dans le premier tiers-temps avant de céder un peu aux provocations des Russes dans le deuxième. Plusieurs de leurs charges étaient très limites et il y a alors eu beaucoup de pénalités distribuées des deux côtés. Cela a empêché le bon déroulement du jeu. Dans le troisième tiers-temps, nous sommes revenus à ce qui fait notre force et avons construit nos actions en partant de derrière. Le troisième but nous a fait beaucoup de bien, il nous a redonné deux buts d’avance. Et même lorsque les Russes ont réduit le score et sont revenus à un but en fin de match, nous n’avons pas paniqué et avons su conserver notre avantage jusqu’au bout. »

Tant contre la Russie que contre la Slovaquie deux jours plus tôt, malgré des scores finaux serrés, les Tchèques ont livré deux prestations de très haut niveau. Et à l’image de leur étonnant gardien Ondřej Pavelec, impeccable depuis le début du Mondial, ils peuvent déjà penser à la suite du tournoi :

Chaque match et chaque victoire augmentent notre confiance. C’est pourquoi je suis content de notre prestation contre la Russie,  photo: CTK
« Chaque match et chaque victoire augmentent notre confiance. C’est pourquoi je suis content de notre prestation contre la Russie. Nous conservons notre invincibilité, c’est important, même si nous savons bien que le match le plus important, le quart de finale, nous attend. Si nous le perdons, tout ce que nous avons réalisé jusqu’à présent n’aura servi à rien. Mais ce match difficile contre la Russie devrait nous aider à bien nous préparer à cette échéance. J’espère donc que nous allons continuer sur notre lancée. »

Ce lundi soir, la République tchèque devait encore affronter l’Allemagne pour son dernier match de groupe en huitièmes de finale. Assurés, quel que soit le résultat, de terminer à la première place de leur poule, les Tchèques seront opposés en quarts de finale, mercredi, à la quatrième équipe de l’autre groupe des huitièmes de finale, à savoir les Etats-Unis, la Norvège ou la Suisse, pour un match couperet à élimination directe.

Tennis – Open de Madrid : Petra Kvitová remporte son 3e tournoi en 2011 et accède au Top 10 mondial

Petra Kvitová,  photo: CTK
Petra Kvitová a remporté l’Open de Madrid, dimanche, en battant en finale la Biélorusse Victoria Azarenka, 5e mondiale, en deux sets (7-6, 6-4). Sur la terre battue espagnole, la Tchèque, qui était la tête de série n° 16 du tournoi, a signé un des plus beaux succès de sa carrière et a enlevé son troisième titre en 2011. En début de saison, Petra Kvitová avait en effet déjà remporté l’Open de Brisbane et l’Open de Paris à Coubertin, et avait accédé aux quarts de finale à l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de la saison. Cette fois, c’est une épreuve d’un standing encore un peu plus élevé que la puissante gauchère Tchèque a inscrite à son palmarès :

Petra Kvitová,  photo: CTK
« Je suis très heureuse d’avoir gagné un tel tournoi sur terre battue. Ce tournoi de Madrid me réussit bien. Je suis d’autant plus satisfaite que j’ai battu Victoria Azarenka en finale, une fille qui a de très bons résultats ces derniers temps. J’espère que cela constitue une bonne préparation dans l’optique de Roland Garros. A Paris, j’espère que je serai capable de livrer des matchs au moins aussi bons que ceux joués ici à Madrid. »

17e au classement WTA avant Madrid, Petra Kvitová a intégré le Top 10 mondial pour la première fois de sa carrière ce lundi. A 21 ans, la demi-finaliste de Wimbledon en 2010 est ainsi devenue la sixième joueuse tchèque de l’histoire à faire partie des dix meilleures mondiales, succédant à Martina Navrátilová, Hana Mandlíková, Helena Suková, Jana Novotná et Nicole Vaidišová. A l’exception peut-être de la dernière nommée, autant de noms légendaires du tennis féminin dont Petra Kvitová, si elle continue sur sa lancée, pourrait, elle aussi, un jour faire partie…

Marathon de Prague : une 17e édition encore record

Benson Kipchum Barus,  photo: CTK
Sans surprise, ce sont deux coureurs kényans qui ont remporté la 17 édition du Marathon de Prague disputé dimanche matin. Chez les hommes, Benson Kipchum Barus s’est imposé devant deux de ses compatriotes 2h07'06", un temps inférieur aux 2h05’39’’, septième meilleure performance mondiale, réalisés l’année dernière par un autre Kényan, Eliud Kiptanui. Chez les femmes, en revanche, Lydia Cheromei a établi un nouveau record du parcours en 2h22'34. La Kényane a ainsi amélioré la précédente meilleure performance établie dans les rues de la capitale tchèque de 2’55’’, ce dont Lydia Cheromei se félicitait naturellement :

Photo: CTK
« C’était une bonne course, même si elle a été difficile. J’ai toutes les raisons d’être satisfaite. Je voulais d’abord améliorer mon record personnel. J’y suis parvenue et en plus j’ai amélioré le record du parcours. Maintenant, je suis la détentrice ici à Prague des deux meilleurs temps sur le semi et sur le marathon. Ça n’a pas été simple, car il y avait du vent et il faisait chaud. Mais j’ai couru vite et j’espère que cela va continuer comme ça pour moi à l’avenir. »

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Par ailleurs, près de 8 700 coureurs en provenance d’environ 90 pays ont pris le départ cette année du marathon, nouveau record de participation et limite maximale pour l’instant fixée par les organisateurs. Cette année, le parcours de la course, dont le départ et l’arrivée étaient jugés sur la place de la Vieille ville, empruntait de nouveau le pont Charles, dont les travaux de rénovation ont été récemment achevés. Considéré comme un des plus beaux marathons au monde, le Marathon de Prague s’est par ailleurs vu décerner pour la première fois le Label d’or par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF).