Direction Paris maintenant pour parler de bière, avec Jacques Ferté, jeune Français qui a décidé avec son associé Guillaume Roy de relancer une ancienne marque de bière parisienne appelée Gallia. Depuis quelques mois, la Gallia est vendue dans la capitale française, mais cette Pils est fabriquée en République tchèque, là où la Pils a été inventée:
Guillaume Roy et Jacques Ferté, photo: Gallia Paris
« Il faut déjà des brasseries assez conséquentes pour faire de la Pils et donc on s’est dit au bout de quelques mois qu’il faudrait peut-être aller au pays d’origine de la Pils. Au début, comme on n’avait pas des volumes très conséquents, les brasseurs français n’étaient pas forcément partants pour nous faire confiance, donc on a décidé d’aller là où elle a été inventée et là où elle est toujours fabriquée en masse, puisqu’il faut rappeler que la République tchèque est quand même le premier consommateur de bière au monde. Donc on a fait six ou sept voyages en République tchèque, on a rencontré beaucoup de brasseurs, ramené beaucoup de bière en France. On a fait des tests-consommateurs et on a choisi une brasserie indépendante, la brasserie de Nymburk, à côté de Prague. On travaille avec eux depuis six mois et on est très content de notre relation avec eux. Ça se passe très bien, ils font de la bière de qualité et on a de très bons retours gustatifs sur la bière. »
C’est une brasserie assez connue ici parce qu’elle est très liée à l’écrivain Bohumil Hrabal… Elle a aussi un certain savoir-faire, et pour votre choix le houblon était important avec notamment un houblon d’origine tchèque, le houblon Žatec…
« Oui, notre bière a vraiment toutes les caractéristiques d’une Pils classique tchèque, puisqu’elle est faite avec un seul malt, le malt Pilsen, et deux types de houblon, le houblon Žatec pour l’arome et le houblon Premiant pour l’amertume, ce qui en fait une bière assez bien équilibrée, facile à boire et rafraîchissante. En plus on a été content de tomber - un petit peu par hasard - sur cette brasserie de Nymburk, parce qu’elle a une histoire intéressante puisque effectivement c’est le père de l’écrivain Bohumil Hrabal qui était directeur de la brasserie. Ça nous a plu parce qu’on aime bien les projets avec un peu d’histoire, on était très contents de ce petit clin d’œil à l’histoire tchèque. »
La suite de cet entretien, ce sera vendredi 14 janvier dans la rubrique Economie/Commerce.