Election du nouveau maire de Prague
Retour aujourd’hui, sur le premier conseil municipal mouvementé de la ville de Prague, premier conseil depuis les élections d’octobre. C’est au terme d’une demi-journée de manifestations d’opposants qu’a fini par être élu le nouveau maire de Prague, Bohuslav Svoboda, du parti ODS, avec le soutien de l’opposition social-démocrate.
Durant la matinée de mardi, la première réunion du conseil municipal a été chahutée par les manifestants, parmi lesquels se trouvait également l’ancien président tchèque Václav Havel qui, pas mécontent de cet engagement citoyen, espère que les protestations serviront d’avertissement au nouveau conseil municipal pour plus de prudence à l’avenir :
« C’est bien que les citoyens fassent savoir qu’ils ne sont pas indifférents à ce qui se passe à Prague et c’est bien de le faire de manière correcte. »Toutefois, après quelques incidents à l’intérieur de la mairie, celle-ci a fermé ses portes laissant place au vote du nouveau maire. Bohuslav Svoboda, candidat ODS, a ainsi été élu à 33 voix contre 27, avec deux abstentions. Et la coalition ODS-CSSD a également pu faire élire sans difficulté ses candidats aux postes de conseillers municipaux.
En attendant, les opposants à la coalition n’excluent pas de revenir manifester au prochain conseil municipal de Prague. La pétition a, en deux semaines recueilli près de 23 000 signatures, un chiffre important, qui n’a toutefois pas semblé perturbé le nouveau maire de la ville de Prague, Bohuslav Svoboda :
« Je ne veux pas rentrer dans une polémique pour savoir si ces signatures ont été vérifiées, si les personnes existent vraiment. Je ne veux dire qu’une seule chose : la coalition ODS-CSSD a été élue par près d’1 400 000 voix. C’est cela qui est essentiel. Je n’ai qu’une seule obligation : laisser toutes les voix discordantes s’exprimer, c’est pourquoi j’ai laissé les portes ouvertes à la mairie, c’est pourquoi ces personnes ont pu être présentes et exprimer leur opposition par des moyens à la limite du supportable. »En tout cas, pour l’heure, la ville de Prague s’apprête à revivre quatre autres années avec l’ODS au pouvoir.