Le gouvernement « intérimaire » au bout de sa mission
Le Premier ministre Jan Fischer a remis la démission de son gouvernement au président de la République, Václav Klaus, vendredi matin, au Château de Prague. Formé en catastrophe en mai 2009, suite au renversement par les députés du gouvernement libéral de Mirek Topolánek en pleine présidence tchèque de l’Union européenne, le cabinet intérimaire mis sur pied par Jan Fischer était alors appelé à ne rester en place que quelques mois afin d’assurer les affaires courantes. Un peu plus d’un an plus tard, c’est l’un des gouvernements les plus appréciés de ces dernières années par les Tchèques qui achève sa mission.
« Pour certaines choses, le gouvernement a eu la tâche compliquée, mais pour d’autres choses, sa tâche a été facilitée par le fait qu’il ne possédait pas d’opposants marqués sur la scène politique l’attaquant de tous les côtés. Mais le sentiment général qui règne dans notre pays, et je dois préciser que c’est un sentiment que je partage, est que le gouvernement a rempli sa mission. »
A l’issue de sa rencontre avec le chef de l’Etat, Jan Fischer a indiqué que son gouvernement ne prendrait plus de décisions importantes dans les prochaines semaines. Car si sa démission a bien été remise, le cabinet continuera encore à diriger le pays jusqu’à la nomination de la coalition gouvernementale tripartite de centre-droit actuellement en cours de formation. Petr Nečas, chargé de la formation de cette coalition après les élections législatives de la fin mai et probable futur Premier ministre, a annoncé qu’il entendait parvenir à ses fins d’ici à la mi-juillet, une date butoir qu’il a fixée notamment afin de pouvoir commencer à travailler au plus vite sur le budget de l’Etat pour l’année prochaine.